I sudditi al governo. Società e politica a Cividale e Gemona nel Friuli del Rinascimento veneziano.
Auteur / Autrice : | Lorenzo Freschi |
Direction : | Jean Boutier, Andrea Zorzi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences sociales |
Date : | Soutenance le 19/12/2017 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS en cotutelle avec Università degli Studi di Firenze |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Anna Bellavitis |
Examinateurs / Examinatrices : Alfredo Viggiano |
Résumé
Le travail analyse le fonctionnement de la « società politica territoriale » dans le Frioul de la seconde moitié du XVe siècle, à partir de l’étude de deux « centri minori », Cividale et Gemona. Si la première peut être considérée comme une « città », la seconde peine à l’être et entre probablement dans la catégorie que Giorgio Chittolini a définie comme « quasi-città ». L’objectif du travail est d’analyser comment fonctionne concrètement la relation politique qui s’est construite depuis la dédition du Frioul à Venise entre cette terre de frontière et la ville dominante, en prenant en compte l’ensemble des acteurs politiques qui sont impliqués dans ce rapport et, plus largement, dans la gestion politique du territoire.La thèse s’ouvre par une discussion historiographique qui analyse les transformations des approches de l’Etat dans l’historiographie italienne aux XIXe et XXe siècles, pour aboutir à la définition plus précise du sujet du travail : les acteurs locaux d’un état régional italien. On précise ensuite les mises en œuvre de la question et son évolution dans l’historiographie régionale –celle de Venise et de son Etat– et locale –le Frioul pour conclure avec un panorama des sources des archives locaux et vénitiens.Le travail se déploie alors en trois grandes parties. La première, la plus brève, présente, en un seul chapitre, les grandes caractéristiques, territoriales, démographiques et socio-économiques, politiques enfin, de la Patria du Frioul. À suivre, le cœur du travail comporte deux fortes parties, consacrées chacune à l’un des deux sites en question – les communautés de Cividale et Gemona - analysés à travers leur dimension institutionnelle, sociale-politique et du contrôle du territoire dans lesquelles on va indaguer les formes spécifiques de chaque « société politique locale ». Une quatrième section met en comparaison les communautés de Cividale et Gemona avec les autres communautés de le Stado da Terra vénitien. Une conclusion finale qui présente un bilan de cette nouvelle organisation de la société politique locale, caractérisée à la fois par sa solide structuration et ses importantes transformations à la suite de la soumission à Venise.