Contribution à l'identification des potentialités entrepreneuriales des femmes entrepreneures : Analyse des antécédents et des facteurs contextuels des créatrices d'entreprise Djiboutienne
Auteur / Autrice : | Abdourahman Mahamoud Rayaleh |
Direction : | Éric Vernier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 15/11/2017 |
Etablissement(s) : | Littoral |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Territoires, Villes, Environnement & Société (TVES) |
Laboratoire : Territoires- Villes- Environnement & Société - ULR 4477 / TVES | |
Jury : | Président / Présidente : Martine Pelé |
Examinateurs / Examinatrices : Yvon Gasse, Catherine Karyotis, Pascal Philippart, Achaa Abdillahi Ahmed, Gérard Akrikpan Kokou Dokou | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Yvon Gasse, Catherine Karyotis |
Mots clés
Résumé
L’objectif principal de notre thèse consiste, dans un premier temps, à inventorier et à classer les caractéristiques entrepreneuriales pour pouvoir ensuite typer les enquêtées selon la perception qu’elles ont de leurs potentialités entrepreneuriales. Outre cet objectif central, le présent travail tente d’analyser les facteurs personnels et contextuels susceptibles de contribuer à l’acquisition et au développement des potentialités entrepreneuriales des créatrices d’entreprise en contexte djiboutien et africain. Aussi, nous avons cherché à comparer les typologies entrepreneuriales des entrepreneures et des non entrepreneures. Afin de répondre plus adéquatement aux objectifs de la thèse, nous avons d’abord effectué une synthèse des principaux travaux relatifs aux paradigmes des traits et des faits de l’entrepreneur pour mieux resituer le modèle conceptuel de Gasse (Gasse et D’Amours, 2000). Dans un second temps, le travail de terrain se focalise sur l’exploitation d’une enquête réalisée auprès de 208 entrepreneures et 100 femmes non entrepreneures djiboutiennes. Dans cette enquête, on a utilisé un questionnaire de 125 items hors facteurs d’identification et articulé autour de 17 dimensions réparties entre 5 axes (motivations, aptitudes, attitudes, intérêts et comportements). Le traitement des données s’est appuyé sur les techniques statistiques descriptives (tris à plat et tris croisés) et multidimensionnelles (analyse des corrélations, analyse en composantes principales, la classification hiérarchique et l’analyse discriminante). Cette étude a été enrichie par des entretiens semi-directifs avec 10 femmes entrepreneures. Les analyses confirment que, comparées aux non entrepreneures, les entrepreneures disposent plus des capacités et des compétences entrepreneuriales. De même, nos résultats indiquent que les potentialités entrepreneuriales sont associées essentiellement au niveau d’instruction et à l’expérience antérieure chez les entrepreneures plus jeunes, et à un ensemble de facteurs environnementaux (cercle familial ou amical, croyance divine, contexte culturel) chez les entrepreneures plus âgées. Ainsi, notre étude tend à montrer l’importance de l’appartenance à un entourage familial et/ou amical de tradition entrepreneurial dans le processus de création d’entreprise. Les résultats issus de ces différentes méthodes d’analyse de données consolident le modèle conceptuel initial et ouvrent des perspectives en termes de pédagogie d’accompagnement de l’entrepreneure africaine souvent soumise aux pesanteurs contextuelles.