Thèse soutenue

Essais sur les politiques économiques et l’économie des marchés financiers dans les pays émergents et en développement»

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Auteur / Autrice : Weneyam Hippolyte Balima
Direction : Jean-Louis CombesAlexandru Minea
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 01/09/2017
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences économiques, juridiques, politiques et de gestion (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches sur le développement international (Clermont-Ferrand)
Jury : Président / Présidente : Patrick Villieu
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Debrun, Marcel-Cristian Voia, Amadou Nicolas Racine Sy
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Bernard Chatelain, Valérie Mignon

Résumé

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Cette thèse s'intéresse aux questions d'accès aux marchés financiers dans les économies émergentes et en développement. La première partie donne un aperçu général des conséquences macroéconomiques de l'un des régimes de politique monétaire le plus favorable au marché - le ciblage d'inflation - en utilisant le cadre d'analyse de la méta-analyse. La deuxième partie analyse le risque et la stabilité des marchés obligataires des États. La troisième et dernière partie examine les effets disciplinaires résultant de la participation aux marchés obligataires souverains. Plusieurs résultats émergent. Au chapitre 1, les résultats indiquent que la littérature sur les effets macroéconomiques du ciblage d'inflation est sujette à des biais de publication. Après avoir purgé ces biais, le véritable effet du ciblage d'inflation reste statistiquement et économiquement significatif à la fois sur le niveau de l'inflation et la volatilité de la croissance économique, mais ne l’est pas sur la volatilité de l'inflation ou le taux de croissance économique réel. Aussi, les caractéristiques des études déterminent l’hétérogénéité des résultats de l'impact du ciblage d’inflation dans les études primaires. Le chapitre 2 montre que l'adoption d'un régime de ciblage d'inflation réduit le risque souverain dans les pays émergents. Cependant, cet effet varie systématiquement en fonction du cycle économique, de la politique budgétaire suivie, du niveau de développement et de la durée dans le ciblage. Le chapitre 3 montre que les envois de fonds des migrants, contrairement aux flux d'aide au développement, permettent de réduire le risque souverain. Cette réduction est plus marquée dans un pays avec un système financier moins développé, un degré d'ouverture commerciale élevé, un espace budgétaire faible et sans effet dans les pays dépendants des envois de fonds. Le chapitre 4 montre que les pays ayant des contrats d’échange sur risque de crédit sur leurs dettes sont plus sujets à des crises de dette. Il constate également que cet effet reste sensible aux caractéristiques structurelles des pays. Le chapitre 5 montre que la participation aux marchés obligataires de long terme (domestiques et internationaux) encourage les gouvernements des pays en développement à accroître leurs recettes fiscales intérieures. Il révèle également que l'effet favorable dépend du niveau des recettes de seigneuriage, d’endettement, du régime de change, du niveau de développement économique, du degré d’ouverture financière, et du développement financier. Le chapitre 6 montre que la présence de marchés obligataires domestiques, de long terme et liquides réduit considérablement le degré de dollarisation financière dans les pays en développement. Cet effet est plus important dans les pays avec un régime monétaire de ciblage d’inflation ou de change flottant, et à règles budgétaires. Enfin, il constate que la présence de marchés obligataires domestiques réduit la dollarisation financière à travers la baisse du niveau et de la variabilité de l'inflation, de la variabilité du taux de change nominal, et des revenus de seigneuriage.