Thèse soutenue

La question de l'extraterritorialité et ses conséquences judiriques successives concernant les protégés français au Siam, dans le cadre des relations franco-siamoise de 1893 à 1907

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Auteur / Autrice : Rippawat Chiraphong
Direction : Alain Forest
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire. Histoire et civilisations
Date : Soutenance le 12/09/2016
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (Paris ; 2014-....)
établissement de préparation : Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019)
Jury : Président / Présidente : Marie-Sybille de Vienne
Examinateurs / Examinatrices : Alain Forest, Marie-Sybille de Vienne, Volker Grabowsky, William Gervase Clarence-Smith
Rapporteurs / Rapporteuses : Volker Grabowsky, William Gervase Clarence-Smith

Résumé

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La thèse traite de la question de l'extraterritorialité (ou protection) au Siam des années 1850 aux années 1930, notamment des années 1890 à 1910 caractérisées par une politique offensive de la France à ce sujet. Exigée par les puissances coloniales pour la protection de leurs représentants et employés, afin de ne pas les exposer à des lois et à un système judiciaire "barbares", l'extraterritorialité fut admise par les autorités siamoises lors de la conclusion des premiers traités avec les Occidentaux (1855, 1856). Mais, à partir du moment où la France domina l'Indochine française, l'extraterritorialité devint instrument de colonisation. Avec la création du Laos et sous l'impulsion de Pavie (1893), les autorités françaises exigèrent que toutes les personnes issues de leurs possessions indochinoises et vivant au Siam fussent considérées comme des protégés bénéficiant des privilèges et procédures de l'extraterritorialité. Les Français virent là un moyen de mettre le Siam sous tutelle puis, suite à l'opposition de l'Angleterre, de garantir leur mainmise sur le Laos et d'obtenir la rétrocession de territoires en faveur du Laos et du Cambodge (1904-1907). Les relations s'apaisèrent après 1907 quand la question de la protection constitua un puissant moteur vers l'élaboration d'une législation moderne, à la rédaction de laquelle des conseillers français apportèrent une exceptionnelle contribution, consacrant l'influence de la France dans le domaine du Droit.