Thèse de doctorat en Psychologie. Recherche en psychopathologie et psychanalyse
Sous la direction de Serge Tisseron.
Soutenue le 02-12-2016
à Sorbonne Paris Cité , dans le cadre de École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) , en partenariat avec Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris) (équipe de recherche) et de Université Paris Diderot - Paris 7 (1970-2019) (établissement de préparation) .
Le président du jury était Houriya Abdelouahed.
Le jury était composé de Olivier Douville, Bernard Conein.
Les rapporteurs étaient Jean-Pierre Durif-Varembont, Sidi Askofaré.
L’actualité est occupée par la question des catastrophes. Qu’il s’agisse de cataclysmes naturels, de massacres humains ou d’attentats terroristes, ces désastres interrogent directement notre capacité à y faire face et à y répondre, aussi bien individuellement que collectivement. Dans ce contexte, la notion de trauma et plus encore l’idée de « résilience » demandent à être complétées et élargies, voire dépassées. La catastrophe correspond à une rupture de la continuité existentielle de personnes, de familles et de communautés. Plus qu’une somme de deuils et de traumatismes, elle engendre un véritable bouleversement entraînant la désubjectivation de celles et de ceux qui y sont confrontés ou qui en sont les témoins. A la suite d’une telle expérience du ravage et du chaos, quelles sont les possibilités de resubjectivation pour l’individu ? Quelles pourraient être les formes de « résilience collective », entendue comme un ensemble de processus à inventer ensemble, notamment grâce à la mémoire et à la solidarité ?
Desubjectivation, resubjectivation and collective resilience in disasters situation : the exile of European and Jewish populations of the Maghreb
Our present time is engrossed with the question of disasters. Whether natural disasters, human slaughters or terrorist attacks, such disasters challenge our ability both to confront, and respond to, them, both individually and collectively. In this context, the notion of trauma and, still more, the idea of "resilience" need to be supplemented and expanded, or even superseded. The disaster corresponds to a rupture of existential continuity for individuals, families, and communities. More than an amount of grief and trauma, it brings about a real overthrow leading to the desubjectivation of those facing it or those who were witnesses. After such an experience of the chaos, what are the possibilities of resubjectivation for the individual? What could be the forms of "collective resilience", considered as a set of processes to invent together, particularly through memory and solidarity?
bibliorespect