Figures de l'enfant et pratiques des maîtres de l'école maternelle contemporaine
Auteur / Autrice : | Ghislain Leroy |
Direction : | Régine Sirota |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 14/03/2016 |
Etablissement(s) : | Sorbonne Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris ; 1994-2019) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019) |
Jury : | Président / Présidente : Pascale Garnier |
Examinateurs / Examinatrices : Régine Sirota, Pascale Garnier, Nicoletta Diasio, Alain Marchive, Éric Plaisance | |
Rapporteur / Rapporteuse : Nicoletta Diasio, Alain Marchive |
Mots clés
Résumé
Quelle relation adulte / enfant est mise en œuvre par les maîtres de maternelle contemporains ? De 1986 à 2008, au niveau prescriptif, cette relation a été de plus en plus pensée à partir du modèle de la relation enseignant / élève. Mais quid des pratiques contemporaines ? C'est que cette thèse montre que d'autres modèles de la relation adulte / enfant ont émergé au cours de l'histoire de l'école maternelle : cinq figures de l'enfant, qui consistent en autant de manières de se représenter l'enfant, ont été distinguées. Plusieurs de ces figures de l'enfant sont critiques du rapport scolaire à l'enfant, défendant par exemple un rapport à l'enfant inspiré de la psychologie de l'enfant, ou encore un rapport d'inspiration maternelle à l'enfant. Une enquête sur les pratiques contemporaines a été menée, à partir d'entretiens, d'observations dans les classes, et d'une analyse de rapports d'inspection. Cette enquête a montré qu'en continuité avec le curriculum formel, le modèle relationnel scolaire jouit d'une légitimité bien plus grande que les autres rapports possibles à l'enfant, liés à d'autres figures de l'enfant. Cette thèse explore les conséquences pédagogiques de ce primat du rapport scolaire à l'enfant (importance de la contrainte de l'enfant, déclin de l'influence de l'éducation nouvelle, apprentissages précoces mettant à l'écart de la classe certains enfants), ainsi que ses conséquences affectives (logique disciplinaire dans certaines classes, perte de légitimité du rapport affectif à l'enfant, distanciation et froideur générales par rapport au corps enfantin). L'ensemble de ces éléments contribue à la recherche sur le statut de l'enfant dans la société contemporaine, c'est-à-dire à la sociologie de l'enfance.