Thèse soutenue

La politique de sécurité et de défense dans la corne de l'Afrique : le cas de Djibouti

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Auteur / Autrice : Roukiya Mohamed Osman
Direction : Mathieu Guidère
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 12/12/2016
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : France Amériques Espagne - Sociétés, pouvoirs, acteurs (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Séraphin Alava
Examinateurs / Examinatrices : Mathieu Guidère, Lynne Franjié, Astrid Guillaume, Jean-Marie Miossec
Rapporteurs / Rapporteuses : Lynne Franjié, Astrid Guillaume

Résumé

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Cette thèse étudie les politiques de sécurité et de défense développées dans la corne de l’Afrique. Notre objectif principal est de montrer qu’en Somalie, en Érythrée, en Éthiopie et à Djibouti les facteurs politiques, historiques, économiques et sociaux se combinent pour expliquer la situation d’insécurité totale qui règne dans la région. Sa position géostratégique fait d’elle, une zone très convoitée pour mieux lutter contre le terrorisme et la piraterie. Cet avantage géographique est peu rentabilisé à cause des guerres civiles, des contentieux territoriaux et des catastrophes naturelles qui ont engendré l’une des plus grandes crises humanitaires et alimentaires au monde. Devant cet état de fait, les politiques de sécurité et défense, qu’elles soient régionales et continentale, semblent être impuissantes. Les échecs de ces politiques découlent, d’une part ; des discordes entre les chefs d’État et, d’autre part ; du manque de moyens financiers des États, de l’Union africaine et de ses organismes sous régionaux (l’IGAD et le COMESA). En étudiant le cas de Djibouti, nous montrerons que la politique de sécurité nationale souffre de plusieurs maux. En effet, la corruption, le clientélisme, le tribalisme et le détournement des deniers publics affaiblissent la politique sécuritaire et incitent les populations appauvries aux soulèvements. Djibouti, étant l’un des pays le plus stable de la région, constitue un baromètre pour mieux mesurer les nouvelles menaces qui déstabiliseraient la zone. Pays limitrophes des foyers du terrorisme et de la piraterie, il est le choix d’implantation, par excellence, des bases militaires françaises, américaines, japonaise et de plusieurs autres contingents. Ainsi, en bénéficiant de l’aide et de la protection de ces États, il devient, par conséquent, une cible des groupes terroristes. L’apport sécuritaire et économique des bases sont indéniables. Cependant, elles ne manquent pas d’impacter négativement sur son environnement social.