Entre chasse et pastoralisme, l'art rupestre de la région d'Arica-Parinacota (Chili)
Auteur / Autrice : | Carole Dudognon |
Direction : | François Bon, Carole Fritz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Préhistoire |
Date : | Soutenance le 15/06/2016 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Travaux et recherches archéologiques sur les cultures, les espaces et les sociétés (Toulouse) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Arsenault |
Examinateurs / Examinatrices : François Bon, Carole Fritz, José Luis Sanchidrián Torti, Marcela Sepulveda, Sam Challis, Brigitte Faugère-Kalfon | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Daniel Arsenault, José Luis Sanchidrián Torti |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A l’extrême nord du Chili, dans la région d’Arica-Parinacota, ce travail de recherche, axé sur l’étude de trois abris ornés (Vilacaurani, Incani et Anocariri), vise à mettre en évidence les étapes de la transformation culturelle et socio-économiques des populations andines en lien avec le processus de la domestication animale. Entre 2800 et 3800 m dans le piémont andin, l’implantation humaine semble correspondre à l’écosystème de certaines espèces, telles que le guanaco et le taruca, abondamment chassées pendant les périodes les plus anciennes. Les plus importants témoignages, actuellement connus, de cette occupation se retrouvent au cœur d’abris sous roche ou sur de larges panneaux à travers d’imposantes fresques polychromes. Les artistes ont mis l’accent sur la figure animale, principalement les camélidés de genre lama (guanaco et lama) et sur la représentation de scènes variées telles la chasse, le piégeage ou encore la pâture. Ces représentations sont significatives, car elles évoquent des possibles phases de la domestication des camélidés qui a débuté autour de 6000 BP dans les Andes centrales (Wings, 1986 ; Wheeler et al., 1977 ; Lavallée et Julien, 1980 ; Lavallée et al., 1995) débouchant sur le développement des sociétés pastorales et d’une économie de production dans les hautes terres andines. Pourtant, les mécanismes de cette transformation restent encore mal connus. Cette recherche offre une nouvelle lecture des manifestations artistiques comme source première d’information pour comprendre la transition socio-économique et culturelle des populations des hautes terres. A travers l’étude des scènes picturales et l’imposant système de superposition des figures, nous sommes en mesure de décrire le glissement progressif, autant sur le plan technique que symbolique, et les étapes transitoires qui caractérisent le passage d’une économie principalement fondée sur la chasse à une économie pastorale.