Treblinka (1942-1943) : lieu paradigmatique de la "Solution Finale" de la question juive : rendre compte des limites de l'extrême : essai de réinscription dans l'histoire
Auteur / Autrice : | Michèle Hausser-Gans |
Direction : | Michel Fabréguet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire contemporaine |
Date : | Soutenance le 05/07/2016 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Dynamiques européennes (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Bourel |
Examinateurs / Examinatrices : Maurice Carrez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Bourel, Jean-Marc Dreyfus |
Résumé
Alors qu’un vaste corpus de documents existe en français concernant la Shoah en général et Auschwitz en particulier, celui relatif aux sites de l’Action Reinhard – Sobibor, Chelmno, Belzec, et surtout Treblinka - est relativement peu abondant. Un des obstacles majeurs à leur étude est l’absence - voulue par les nazis - des traces « visibles » de leur existence. Rasés et transformés en exploitations agricoles dès la fin 1943, aucun ne fut libéré par une quelconque armée. En France, Treblinka reste un camp encore largement méconnu. De tous les centres de mise à mort de l’opération Reinhard, ce fut pourtant celui où l’assassinat des Juifs fut le plus « efficace » (selon les responsables du système) - près d’un million victimes en 400 jours - et celui où les survivants furent (relativement) les plus nombreux : entre 50 et 70 en 1945. Il représente le cas paradigmatique d’une « impossibilité de rendre compte ». Décrire et réinscrire Treblinka dans l’Histoire, malgré tous ces écueils, c’est aussi déjouer les pronostics mémoriels du projet nazi tout en incitant l’historien à réfléchir sur les méthodes de son champ de recherche et sur le sens de son travail.