Thèse soutenue

Verticilliose sur lin fibre : avancées sur la compréhension de la maladie et l'élaboration de stratégies de lutte

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Auteur / Autrice : Adrien Blum
Direction : Karine FavreAzeddine Driouich
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences agronomiques, biotechnologies agro-alimentaires
Date : Soutenance en 2016
Etablissement(s) : Rouen
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Normande de biologie intégrative, santé, environnement (Mont-Saint-Aignan, Seine-Maritime)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de glycobiologie et matrice extracellulaire végétale (Mont Saint-Aignan (Seine-Maritime) ; 2009-....) - Agroécologie, Hydrogéochimie, Milieux et Ressources. UP C101 (2016-2022 ; Beauvais - Rouen)
autre partenaire : UniLaSalle (Beauvais - Rouen)
Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Simon Hawkins, Catherine Santaella

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le lin fibre (Linum usitatissimum L. ) est une culture d’importance en région Normandie, plus de la moitié de la production française y est réalisée. Les produits issus de cette culture entrent dans la composition d’applications multiples et innovantes. Cependant, cette culture est fréquemment menacée par la verticilliose, une maladie causée par le champignon pathogène Verticillium dahliae Kleb. La fibre des plantes contaminées devient cassante et par conséquent non commercialisable, entrainant des pertes de rendements non négligeables. Aujourd’hui, aucune méthode de lutte ne parvient à lutter efficacement contre la pathogène. Au cours de cette thèse, les recherches se sont focalisées sur, d’une part la compréhension de la maladie et, d’autre part sur l’élaboration de stratégies de lutte. Le cycle de développement de V. Dahliae sur le lin a été étudié en microscopie confocale et la quantité de pathogène a été mesurée par PCR en temps-réel. Durant la phase asymtpomatique, le pathogène se développe rapidement autour de l’épiderme racinaire puis colonise les vaisseaux du xylème. Entre trois et quatre semaines, les premiers symptômes foliaires sont observés; au cours des semaines suivantes, ces symptômes évoluent de façon acropétale, provoquant ultérieurement défoliations et dessèchement. Entre six et huit semaines, le pathogène se propage dans les parties aériennes par les vaisseaux du xylème mais la fibre n’est pas contaminée. Afin de lutter contre cette maladie destructrice, deux stratégies ont été élaborées. La première vise à détecter si un système de résistance existe chez le lin. La résistance de type Ve1, régulée par le récepteur membranaire Ve1, a déjà été identifiée sur la tomate et d’autre plantes cultivées et stoppe la progression de V. Dahliae race 1. Des homologues de Ve1 ont été sélectionnés dans le protéome du lin. Les analyses in silico ont montré que ces homologues sont proches de Ve1. La seconde stratégie entreprise consiste à quantifier l’inoculum pathogène en sol dans le but de fournir ainsi un diagnostic sanitaire d’une parcelle. Pour cela, des amorces spécifiques à V. Dahliae et sensibles à de faibles concentrations d’ADN ont été conçues. Un protocole utilisable en PCR en temps-réel a été optimisé pour la matrice sol et des analyses ont été réalisées sur différentes parcelles agricoles. L’ensemble de ces travaux ont fait l’objet de publications scientifiques.