Approche psychopathologique dimensionnelle de la schizophrénie et du trouble bipolaire : exploration des processus cognitifs d’intégration des informations contextuelles sémantiques et sémantico-émotionnelles, études en potentiels évoqués.
Auteur / Autrice : | Sarah Terrien |
Direction : | Chrystel Besche-Richard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 18/11/2016 |
Etablissement(s) : | Reims |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales (Reims ; 2012-) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : (C2S) - Laboratoire de psychologie Cognition Santé Socialisation |
Jury : | Président / Présidente : Joël David Swendsen |
Examinateurs / Examinatrices : Chrystel Besche richard, Martin DEBANNé, Frank Larøi | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Eric Brunet-Gouet, Stéphane Raffard |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse s’inscrit dans une approche dimensionnelle de la psychopathologie et son objectif est d’apporter de nouvelles connaissances au champ de recherche qui considère l’existence d’un continuum entre schizophrénie et trouble bipolaire ainsi qu’entre traits de personnalité et pathologies. Afin d’explorer ces continuums, nous avons étudié, grâce à la méthode des potentiels évoqués cognitifs et l’étude de certaines de leurs composantes (N400, LPC), les processus neurocognitifs sous-tendant l’intégration d’un contexte sémantique et sémantico-émotionnel dans la schizophrénie, le trouble bipolaire, les traits de personnalité schizotypique et les traits de personnalité hypomaniaque. Premièrement, nous avons montré, que les patients schizophrènes stabilisés et les patients bipolaires euthymiques présentent des patterns de modulation de la N400 différents lors de tâches impliquant l’intégration d’un contexte sémantique ou sémantico-émotionnel. Néanmoins, ces résultats en défaveur de l’existence d’un continuum entre schizophrénie et trouble bipolaire pourraient être la conséquence de l’absence de symptomatologie commune entre nos deux échantillons de patients. Deuxièmement, les résultats des études portant sur la population pathologique et ceux des études portant sur la population générale présentant des traits de personnalité semblent en faveur de l’existence d’un continuum entre population générale et pathologie. En effet, les personnes présentant des traits de personnalité hypomaniaque présentent des similitudes dans les atteintes des processus neurocognitifs sous-tendant l’intégration d’un contexte sémantique et sémantico-émotionnel avec les patients bipolaires, et les personnes présentant des traits de personnalité schizotypique présentent des similitudes dans les atteintes des processus neurocognitifs sous-tendant l’intégration d’un contexte sémantico-émotionnel avec les patients schizophrènes. L’ensemble de nos résultats associés à ceux de la littérature semblent en faveur d’une approche dimensionnelle de la psychopathologie bipolaire et schizophrénique où les symptômes, davantage que le diagnostic, doivent être envisagés comme le point central du continuum.