Thèse soutenue

La réhabilitation de l’authenticité chez C. Taylor et C. Larmore

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Auteur / Autrice : Nicolas Voeltzel
Direction : Frédéric Gros
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance le 08/12/2016
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Patrick Savidan
Examinateurs / Examinatrices : Vincent Descombes
Rapporteurs / Rapporteuses : Claude Romano, Bruno Gnassounou

Mots clés

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Résumé

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Ce travail développe une analyse critique des « éthiques de l’authenticité », c'est-à-dire des éthiques nous invitant à nous affranchir du conformisme pour renouer le contact avec un mystérieux « moi véritable ». Cette analyse est motivée par le statut paradoxal que ces éthiques ont aujourd’hui : sur le plan intellectuel, elles sont l’objet d’un scepticisme ou d’un rejet ; mais sur le plan pratique, chacun de nous continue d’accorder de l’importance aux notions d’« épanouissement personnel », de « développement personnel » ou de « naturel » qui en sont issues. Une tentative de mise au clair semblait donc s’imposer.Plutôt que de repartir des analyses classiques de Heidegger ou de Sartre, j’ai choisi d’étudier la manière dont deux philosophes plus récents, Charles Taylor et Charles Larmore, tentent de réhabiliter la notion d’authenticité dans un contexte plus difficile : depuis les années 1970 cet idéal a simultanément été accusé d’être philosophiquement naïf et socialement néfaste.Je propose dans les deux premières parties de mon étude une présentation systématique de ces tentatives de réhabilitation : Taylor dénonce la superficialité de la plupart des critiques, en faisant ressortir la profondeur historique de cet idéal ; puis il étudie ses implications pratiques. Larmore développe une analyse plus conceptuelle, remettant d’abord en cause la cohérence même de cette notion, pour ensuite en proposer deux nouvelles définitions. Je confronte dans une troisième partie ces deux approches, pour finalement défendre une conception expressive de l’identité personnelle – conception se distinguant à la fois de la psychologie réflexive classique, et de ce que Larmore appelle la « réflexion pratique ».