« Expériences aberrantes » : une lecture de la société dans les romans expérimentaux de la Grande-Bretagne et de la France entre 1945 et 1975
Auteur / Autrice : | Andrew Hodgson |
Direction : | Marie-Françoise Alamichel, Éric Dayre, Marie-Françoise Alamichel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et littératures étrangères |
Date : | Soutenance le 29/11/2016 |
Etablissement(s) : | Paris Est |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherche Littératures, savoirs et arts (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne) |
Jury : | Président / Présidente : William E. Dow |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vanessa Guignery, Philippe Roussin |
Résumé
«Expériences aberrantes» : Une lecture de la société dans les romans expérimentaux de la Grande-Bretagne et de la France entre 1945 et 1975, conteste l’idée d’un rôle secondaire du roman expérimental dans le contexte socio-culturel d'après-guerre. Ma thèse resitue le roman expérimental britannique et français de cette période dans un espace de correspondances critiques ce qui permet de remettre en cause un certain nombre d’affirmations qui perdurent à son sujet et de proposer une nouvelle approche critique de ce corpus.Je soutiens qu’un regard aveugle, ou appropriatif, tourné vers ces textes, les a dépouillés de leur reflet du social ; c’est ce qui m’a poussé à tenter de les restituer dans leur contexte d'origine. C’est dans ce but que, à quelques exceptions près, je relie le roman expérimental à ses principes originels, tel qu’ils furent exposés par Émile Zola dans Le Roman expérimental (1880), à savoir une « cellule blanche » au sein du « circulus social », qui recèle le potentiel de « guérir » la société de ses délires. C’est à cette fin que cette thèse vient imiter les procédés de la médecine expérimentale ; avec trois étapes, chacune constituant un stade du traitement expérimental d’une maladie sociale. De ce fait, la première partie aborde la perception de la maladie, où j’observe le reflet des relations sociales et de la présence culturelle dans le roman expérimental. Je présente aussi les symptômes de cette maladie, décrits comme des problématiques d'histoire, de la culture dominante, et de l’exercice même de la critique. La deuxième partie conduit cette étude à sa phase de diagnostic de la maladie qui est dressé à travers l’étude du contenu des romans expérimentaux. La troisième partie, enfin, tente d’étudier les outils expérimentaux employés afin de déconstruire ces délires ; donc de manifestement essayer de ‘guérir la société’ de la maladie décrite dans les parties précédentes.