Thèse soutenue

Énergie, EROI et croissance économique dans une perspective de long terme

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Auteur / Autrice : Victor Court
Direction : Pierre-André JouvetFrédéric Lantz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 18/11/2016
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EconomiX (Nanterre) - Institut français du pétrole Énergies nouvelles (Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine) - Chaire économie du climat
Jury : Président / Présidente : Natacha Raffin
Examinateurs / Examinatrices : Pierre-André Jouvet, Frédéric Lantz, Natacha Raffin, Patrick Criqui, Pierre-Olivier Pineau, Alain Ayong Le Kama, Gaël Giraud
Rapporteur / Rapporteuse : Patrick Criqui, Pierre-Olivier Pineau

Résumé

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L’objet de cette thèse est d’étudier le rôle de l’énergie dans la croissance économique de long terme. Le chapitre 1 décrit les quatre principaux faits de la croissance : la transition de la stagnation au régime soutenu, la Grande Divergence, l'interdépendance entre consommation d'énergie et progrès technique, et la dynamique en cycles imbriqués et hiérarchisés. Les différentes causes lointaines de la croissance (biogéographie, culture, institutions et contingence) sont ensuite étudiées. Le chapitre 2 présente les théories faisant appel à des causes dîtes proches, telles que le progrès technique et l'accumulation de capital physique et humain. La théorie de la croissance unifiée (UGT) est également analysée. Le chapitre 3 présente les lois fondamentales de la thermodynamique et les concepts associés d'exergie et d’entropie. Il est alors démontré que seule la consommation de services exergétiques constitue une cause fondamentale de croissance. Dans le chapitre 4, il est établi que les productions mondiales de pétrole et de gaz (mais pas de charbon) ont déjà dépassées leur taux de retour énergétique (EROI) maximum, si bien que les productions conventionnelles futures se feront avec un EROI décroissant. Le chapitre 5 démontre que les besoins plus importants en métaux des technologies renouvelables pourraient constituer un frein à la bonne faisabilité de la transition énergétique. Le chapitre 6 montre que la contrainte d’énergie nette se matérialise dans le court terme par le biais des dépenses énergétiques (part du produit économique consommé pour obtenir de l'énergie). Le chapitre 7 présente un modèle théorique de croissance endogène intégrant l’approche biophysique.