Thèse soutenue

« Une dure année en exil » ? L’évacuation de la région frontalière franco-allemande en 1939 sous des auspices démocratiques et totalitaires

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Auteur / Autrice : Nicholas J. Williams
Direction : Olivier ForcadeRainer Hudemann
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des relations internationales et de l'Europe
Date : Soutenance le 14/12/2016
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Universität des Saarlandes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Andrieu
Examinateurs / Examinatrices : Peter Jackson, Johannes Großmann

Résumé

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Entre fin août et début septembre 1939 entre 700 000 et un million de civils sont évacués de la Sarre, du Palatinat et du pays de Bade vers le centre de l’Allemagne. En Moselle et en Alsace, environ 600 000 civils sont transportés vers le sud-ouest. Cette mesure est le résultat d’un long développement, influencé par les guerres napoléoniennes et la Grande Guerre. Ce travail analyse les étapes qui aboutissent à ces évacuations dans le cadre de la défense passive pendant l’entre-deux-guerres en France et en Allemagne. Il étudie, principalement de manière comparative, l’exécution des évacuations dans les deux pays en se concentrant sur les exemples de la Moselle et de la Sarre. La totalisation de la guerre à travers l’érection de lignes fortifiées puis l’évacuation des civils apparaît alors être un phénomène indépendant des systèmes politiques et des cadres nationaux : elle est un phénomène transnational. De plus, certains aspects des mouvements de réfugiés ne peuvent être contrôlés par les États. C’est ainsi que des pillages sont observables des deux côtés de la frontière. Cependant, la Troisième République arrive, également grâce à ses expériences avec les réfugiés pendant la Grande Guerre, à mieux organiser et encadrer les réfugiés. Leur administration et le soutien qu’ils reçoivent sur place sont organisés d’une manière plus cohérente par rapport à l’Allemagne nationale-socialiste, où des prétentions idéologiques et la dualité entre les administrations civiles et le parti nazi empêchent l’exécution efficace du programme d’évacuation.