L'exil dans la littérature grecque archaïque et classique
Auteur / Autrice : | Amandine Gouttefarde-Rousseau |
Direction : | Dominique Arnould |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance le 03/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Paul Demont |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Fartzoff, Sophie Gotteland, Laurent Gourmelen |
Mots clés
Résumé
Dans la littérature grecque archaïque et classique, l'exil apparait et évolue dans des contextes politiques déterminants. Du VIIe au IVe siècle avant J.-C., à travers les régimes tyranniques et oligarchiques, mais aussi durant la démocratie, c'est une mesure à la fois punitive et préventive qui sert à maintenir un pouvoir en place, tendant à évoluer vers une modération des expulsions, à travers notamment l'ostracisme, tout en étant de plus en plus encadrée par la législation. L'exil peut également être une démarche volontaire pour fuir les malheurs de l'existence, échapper à un procès ou encore s’éloigner d'une cité corrompue. Au-delà de cet ancrage politique, les représentations de l'exil et des exilés participent à un imaginaire riche qui est exploité dans tous les genres littéraires de cette période. Ces représentations font naitre une réflexion sur l'histoire et l’état de la démocratie, ainsi que sur la dimension métaphorique de l'exil. De plus, les malheurs de l'exil, les plaintes ou la souillure qui lui sont associées côtoient des représentations moins attendues, telles que celle d'une communauté active et vindicative d’exilés ou encore celle d’archétypes du bon ou du mauvais exilé. L'exil prend souvent fin lorsque l'on a intégré une terre d'accueil ou que l'on est rappelé dans son pays d'origine, mais peut tout aussi bien être à perpétuité et parfois perdurer au-delà de la mort. Enfin, l'abondance de ces représentations, autant que de son vocabulaire, fait de l'exil une image propre à illustrer des concepts politiques et philosophiques de premier plan dans la pensée grecque.