Thèse soutenue

Univers féminin et mal dans l'œuvre d'Espido Freire

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Auteur / Autrice : Samuel Rodríguez
Direction : Sadi LakhdariCarmen Valcárcel Rivera
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études romanes espagnoles
Date : Soutenance le 07/10/2016
Etablissement(s) : Paris 4 en cotutelle avec Universidad autonóma de Madrid
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches interdisciplinaires sur les mondes ibéro-américains contemporains (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Philippe Merlo
Examinateurs / Examinatrices : Sadi Lakhdari, Carmen Valcárcel Rivera, Ángel García Galiano, Marco Kunz

Résumé

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Espido Freire nous plonge dans un univers littéraire catalyseur du mal considéré comme une substance universelle possédant sa propre entité, construit à travers l'altérité et la violence symbolique qui peut conduire à la rébellion des personnages féminins –les éternels protagonistes de son œuvre–, participant eux aussi au mal, parfois au-delà du symbolique. Mais le mal est un concept profondément vaste et polysémique chez un sujet marquée par l'angoisse, la “maladie mortelle” kierkegaardienne. La violence peut être l'une de ses conséquences immédiates. Pourtant, souvent nous considérons aussi bien le mal que la violence d'après leur apparence externe et d'après l'altérité. Le mal c’est les autres, la violence est ostensible. Par contre, l'œuvre d'Espido Freire renvoie au mal caché chez tous et toutes, où habite une violence subtile exercée fréquemment à travers des voix symboliques, invisibles pour les personnages, notamment les féminins.La violence (symbolique ou non) chez Espido Freire se construit à travers la suggestion du mal et l'universelle “intention” (Gesinnung) kantienne du sujet angoissé de faire le mal. Il faut donc déployer les concepts de mal, d'angoisse, de mort –liée au principe de contingence angoissante– et de violence par rapport au réseau complexe des personnages féminins –oppresseurs et opprimés– qui font partie de l'œuvre d'Espido Freire, notamment dans les sept romans que nous analysons ainsi que dans ses contes. Au-delà du profond débat philosophique autour de cette éternelle (non) substance représentée par le mal, nous avons recours à des outils psychiatriques, psychanalytiques, sociologiques, narratologiques et picturaux permettant d'élucider le phénomène de la projection du mal et de la violence ainsi que la musique, qui participe au dialogue interdiscursif avec le texte littéraire à l'aide des formes, des leitmotive et des textures qui offrent un dialogisme bakhtinien de “polyphonie textuelle”.