Ferdinand Ier de Bulgarie : politique étrangère et diplomatie (1887-1918)
Auteur / Autrice : | Charlotte Nicollet |
Direction : | Olivier Forcade |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 13/10/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Sorbonne Identités, relations internationales et civilisations de l’Europe (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2002-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Bled |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Forcade, Jean-Noël Grandhomme, Frédéric Guelton, Elli Lemonidou, Christine Manigand |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Fondée en 1878 par le traité de San Stefano, mutilée par celui de Berlin, la principauté autonome de Bulgarie voit ses destinées confiées en 1887 à Ferdinand de Saxe-Cobourg et Gotha. Le nouveau knyaz est contraint dès son avènement à imposer sa personne et les ambitions de son pays dans l’arène internationale. Après une lutte de longue haleine pour obtenir la reconnaissance de son titre par le concert européen, il s’évertue à mener les Bulgares vers la réalisation de leurs idéaux nationaux. Il se heurte aux blocages dus aux liens unissant Sofia à Constantinople, à la rivalité des États environnants et aux politiques balkaniques contradictoires des puissances. Le prince aiguise au fil des ans son sens de la diplomatie et déploie une politique extérieure visant à tirer profit à la fois de la position stratégique de son pays et des rivalités des forces en présence, tout en exploitant à bon escient les circonstances successives. Sa politique de bascule aux ressorts progressivement définis est mise en œuvre, et à l’épreuve, au cours des secousses qui rythment les deux premières décennies du XXe siècle. Si elle permet à la Bulgarie d’accéder à l’indépendance, et au statut de royaume, dans le sillage de la crise bosniaque de 1908, ses revers sont patents pendant les Guerres balkaniques et le premier conflit mondial. Pourtant, force est de constater que ses échecs ne sont pas imputables au seul Ferdinand dont l’examen des faits tend à atténuer les responsabilités dans les « Catastrophes nationales », les deux défaites vécues par les Bulgares en 1913 et 1918, conséquences d’un écheveau de causes d’une grande complexité.