La dialectique du déterminisme de l’aliénation et de la liberté dans les personnages de deux récits qui s’inscrivent dans le mouvement néohellénique de « l’étude de moeurs » (ithographie) [ηθογραφία] ) : Le Mendiant [Ο Ζητιάνος] (d’Andréas Karkavitsas (1896), La Femme meurtrière [Η Φόνισσα] d’Alexandre Papadiamandis (1903
Auteur / Autrice : | Françoise Masson |
Direction : | Henri Tonnet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études grecques |
Date : | Soutenance le 13/10/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Édition, Interprétation, Traduction des Textes Anciens (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : René Bouchet |
Examinateurs / Examinatrices : Henri Tonnet, Constantin Bobas, Geōrgía Ladogiánnī |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A la fin du 19° s. les écrivains grecs créent un genre littéraire original, la nouvelle paysanne : une intrigue simple sert de base à la description de la vie et des moeurs dans des petits villages grecs. Ce mouvement a été appelé « étude de moeurs » (ithographie) [ηθογραφία]. Les bouleversements historiques et économiques au tournant du siècle entraînent une crise des valeurs traditionnelles et conduisent les auteurs à élargir leur questionnement. Dans Le Mendiant, Andréas Karkavitsas montre les déterminismes qui font agir les personnages collectifs que sont les paysans du village et les autorités venues les juger. L’individu est le représentant d’un groupe :Tziritokostas représente la classe des mendiants, Valachas la classe aristocratique déchue, Croustallo le groupe des paysannes. Quand ces deux derniers personnages prennent conscience de leur aliénation, le poids de la société est tel qu’il les écrase. Si la liberté est possible, c’est dans la mort. Francoyannou, l’héroïne de La Femme meurtrière d’Alexandre Papadiamandis, est responsable de l’enfer dans lequel elle s’enferme en multipliant les meurtres de fillettes. Le déterminisme, l’aliénation sont les fausses raisons qui lui permettent de se complaire dans ce que le récit révèle être la rumination de son âme froide et dure ; elle persiste dans le mal parce qu'elle refuse sa liberté de créature de Dieu.