La sécurité alimentaire dans les pays en développement : cas de la Tunisie
Auteur / Autrice : | Maaouia Ben Nasr |
Direction : | Rémy Herrera, Taher Akkari |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 07/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Université Tunis El Manar. Faculté de sciences économiques et de gestion de Tunis (Tunisie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Économie (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Vernières |
Examinateurs / Examinatrices : Rémy Herrera, Taher Akkari | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Benoît Prévost, Slim Driss |
Mots clés
Résumé
La sécurité alimentaire telle qu’elle est définie aujourd’hui combine quatre dimensions, à savoir la disponibilité, la stabilité, l’accessibilité et la salubrité. Ces dimensions forment un tout et garantissent une alimentation saine à tout à chacun. C’est justement pour cette raison qu’elles sont indissociables. Les pays en développement sont les plus touchés par l’insécurité alimentaire. L’évaluation de la sécurité alimentaire doit s’effectuer en lien avec les stratégies de développement économique adoptées. Pour la plupart d’entre eux, ce sont les politiques agricoles mises en œuvre qui sont pour une grande part responsable de l’état de leur sécurité alimentaire. La Tunisie compte parmi ces pays qui ont négligé la construction d’une structure de production agricole centrée totalement sur la réalisation de la sécurité alimentaire au sens d’un auto-approvisionnement local prédominant dans l’alimentation humaine. Elle a longtemps privilégié le recours au marché international profitant, faut-il le dire, de la tendance baissière des prix mondiaux. Cette stratégie est désormais caduque du fait que le contexte mondial a marqué un retournement qui s’est traduit par l’enclenchement d’une flambée des prix de produits agricoles et alimentaires inégalée. A ceci s’ajoute une dégradation des fondamentaux économiques et tout particulièrement la capacité d’importation ainsi que la dégradation des comptes publics et ce à un moment où d’une part la facture alimentaire explose et la poursuite de la politique de subvention atteint ses limites. Par ailleurs, la problématique de la sécurité alimentaire ne doit pas être traitée uniquement en rapport avec la production agricole mais aussi avec la situation d’endettement des pays en développement. La sécurité alimentaire se trouve pratiquement au centre d’un ensemble de problèmes liés aux vraies stratégies de croissance et de développement économique de plusieurs pays dont la Tunisie. En outre, elle devient d’autant plus problématique que la poursuite forcée vers la mondialisation qui place dorénavant l’agriculture dans le monde face à la menace de généralisation des échanges la poussant à une spécialisation qui n’est pas facile à réussir.