Thèse soutenue

Etude du lien entre l’exposition aux polluants organiques persistants et l’endométriose

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Auteur / Autrice : Stéphane Ploteau
Direction : Bruno Le BizecJean-Philippe Antignac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Santé publique
Date : Soutenance le 07/10/2016
Etablissement(s) : Nantes, Ecole nationale vétérinaire
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé Nantes-Angers
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Antignac

Mots clés

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Résumé

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L’endométriose est une maladie gynécologique pour laquelle l’exposition à certains contaminants chimiques environnementaux est évoquée parmi les facteurs de risque associés. Les conclusions des études épidémiologiques existantes restent toutefois non convergentes. Leur hétérogénéité en termes de lésions décrites, de méthodologie et d’effectifs contribuent à ce constat, de même que l’étendue limitée des marqueurs d’exposition considérés dans ces études. Nous avons réalisé une étude cas-témoins appariés à partir d’une bio-collection de 113 patientes réunissant68 cas de patientes opérées d’endométriose profonde et 45 patientes témoins. Un ensemble unique de 78 polluants organiques persistants a été recherché, incluant dioxines, polychlorobiphényles, retardateurs de flamme polybromés, et pesticides organochlorés. Les niveaux d’exposition interne des sujets ont été mesurés à la fois dans les tissus adipeux pariétal et épiploïque ainsi que dans le sérum. La distribution de ces différents polluants au sein de ces trois compartiments a tout d’abord été caractérisée. Celle-ci a permis la prise en compte encore très rare de l’équilibre entre compartiments de stockage et compartiment circulant, ce rapport de concentration apparaissant comme un potentiel indicateur additionnel permettant d’affiner d’éventuels liens de causalité entre exposition chronique à des dangers chimiques et pathologie chez l’homme. Certains des contaminants ciblés sont ensuite apparus significativement associés à l’endométriose profonde, la stratification plus fine de notre population de cas indiquant un lien d’autant plus significatif en présence d’endométriome. Les mécanismes sous-jacents de cette association restent toutefois à élucider.