Le sport en héritage : sociohistoire des clubs de basket nantais(1920-2015)
Auteur / Autrice : | Lionel Helvig |
Direction : | Jean-Noël Retière, Bruno Papin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 07/11/2016 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Droit, Economie-Gestion, Sociétés, Territoires (Nantes) |
Partenaire(s) de recherche : | COMUE : Université Bretagne Loire (2016-2019) |
Laboratoire : Centre Nantais de Sociologie | |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Jacques-Jouvenot |
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Defrance, William Gasparini |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Peu exploré jusqu'alors en dépit d'une densité sans pareil à l'échelle nationale, l'espace du basket nantais offre un terrain de recherche fécond, notamment en raison de l'originalité du processus de diffusion de l'invention de Naismith dans une région où les soldats américains ont transité pendant la Première Guerre mondiale. Bien que le baskets oit pratiqué par les boys dans les camps de la Base Section Number1 à partir de 1917, la greffe n'est effective à Nantes qu'au début des années vingt. Elle prend forme à l'initiative de sportsmen et de conscrits parisiens qui impulsent un développement rapidement devenu exponentiel, sur fond de concurrence entre patronages catholiques et amicales laïques. Bientôt un siècle plus tard, l'effacement des attributs idéologiques, territoriaux et genrés qui sont au principe même des clubs est tout autant avéré que partiel, ce qui invite à interroger les mécanismes qui rendent possible la perpétuation d'un héritage dont le nom des associations, leur double affiliation (affinitaire et fédérale) et leur ancrage dans une localité ou un quartier comptent parmi les traces les plus manifestes. À cet égard, la force des relations intergénérationnelles qui font des clubs des espaces de transmission dont ils sont en même temps les objets joue un rôle décisif dans les arrangements qui se trament. La thèse vise donc à analyser les transformations locales de l'espace des sports sans jamais perdre de vue que les associations sont aussi, au-delà de leur définition légale, de la sociabilité à laquelle elles donnent corps ou de leur position dans la hiérarchie compétitive, des biens communs générateurs de liens.