Clinique de la douleur chronique au travail : approche cognito-émotionnelle des facteurs de risque et de vulnérabilité à la lombalgie chronique et prise en charge TCC de groupe
Auteur / Autrice : | Margaux Le Borgne |
Direction : | Abdel-Halim Boudoukha |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 16/11/2016 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, éducation, interactions (Nantes) |
Jury : | Président / Présidente : Ghozlane Fleury-Bahi |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Roquelaure | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lucia Romo, Stéphane Rusinek |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Une exposition chronique au stress, au travail notamment, altère la santé des travailleurs et peut conduire au développement de lombalgies. De nombreuses recherches ont visé à identifier des facteurs de risque psychologiques modifiables constituant le fondement d’interventions ciblées visant à prévenir le développement d’une incapacité prolongée. Cependant, malgré les recommandations de la HAS, les recherches systématisées d’inspiration cognitivo-comportementale sont rares en France. L’objectif de ce travail de thèse est double : - Etude 1 : Cette étude quantitative a été menée auprès de 256 sujets souffrant de lombalgie chronique liée au travail. Les résultats pointent le rôle important des facteurs psychologiques de risque, et particulièrement des facteurs cognitifs (les croyances) qui sont des prédicteurs significatifs de la douleur et l’incapacité. Les résultats mettent également en lumière le rôle de certaines dysrégulations cognitivo-émotionnelles dans les liens entre facteurs de risque, douleur et incapacité. - Etude 2 : A travers l’évaluation des niveau de facteurs de risque et de vulnérabiité, cette étude a pour objectif de mesurer l’efficacité d’une prise en charge TCC de groupe spécifique aux patients souffrant de lombalgie chronique liée au travail (N = 15), dont les résultats ont été comparés à ceux d’un groupe contrôle (N = 16). Les résultats indiquent une diminution significative des niveaux d’incapacité, de facteurs psychologiques de risque et de facteurs de vulnérabilité (rumination, difficultés de régulation émotionnelle, amplification somatosensorielle), spécifique au groupe TCC. Ces bénéfices cliniques méritent d’être systématisés auprès d’un nombre plus important de patients. Il semblerait pertinent d’adopter une approche transdiagnostique et processuelle afin d’identifier les mécanismes psychologiques sous-jacents et d’améliorer ainsi les prises en charge.