Thèse soutenue

La nature et l'importance du jugement de valeur dans la critique littéraire : F R Leavis

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Auteur / Autrice : Gulshan Taneja
Direction : Christine ReynierVarma Promodini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études du monde anglophone
Date : Soutenance le 29/01/2016
Etablissement(s) : Montpellier 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale 58, Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Etudes montpelliéraines du monde anglophone
Jury : Président / Présidente : Catherine Lanone
Examinateurs / Examinatrices : Christine Reynier, Jean-Michel Ganteau
Rapporteurs / Rapporteuses : Camille Fort

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

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Nature et signification du jugement de valeur en critique littéraire: F.R. LeavisCette thèse se penche sur la nature et la signification du jugement de valeur en critique littéraire au XXe siècle et plus particulièrement sur l’œuvre de F.R. Leavis, critique littéraire britannique très influent durant la période moderniste. Leavis est un critique professionnel et un universitaire qui, en tant qu’enseignant et penseur, a fonctionné au sein du système universitaire. En tant que critique, il illustre certaines des pratiques les plus abouties de sa profession. Il a analysé le rôle de l’université et est souvent sorti du monde universitaire pour s’exprimer en public sur des problèmes plus vastes.Il apparaît comme une voix influente ; il a défendu un point de vue qui, selon lui, méritait de l’être. L’extrême sérieux avec lequel il accomplit sa tâche de critique de la littérature et du contexte plus large dans lequel s’inscrivent la littérature et la critique littéraire, a fait de lui une figure majeure de son temps.Dans le contexte de crise qui secouait le monde du début du XXe siècle, déchiré par la guerre, Leavis pensait que les universités devaient nécessairement devenir le vecteur du développement de l’intelligence, de l’éthique et des idéaux du monde d’après-guerre. D’après lui, c’est ce qui ferait rempart à l’érosion des valeurs et aux forces destructives. La littérature, la critique littéraire et les études d’anglais avaient, à son avis, un rôle déterminant à jouer si les universités voulaient assumer leur responsabilité en tant que dépositaires des valeurs humaines et des qualités intellectuelles les plus nobles, qu’elles sont censées nourrir.Leavis pensait aussi que tous les champs du savoir sont constamment en évolution. Il insistait sur le fait que l’éducation universitaire est une et indivisible et refusait absolument de considérer, comme c’était alors le cas, que les humanités et les sciences constituaient des pôles intellectuels opposés.Cette thèse examine l’état constamment changeant des valeurs dans différents domaines d’investigation. Un chapitre est consacré à un ensemble de normes—le rôle des universités, l’éducation de l’intelligence, le jugement et les évaluations, la lecture serrée des textes, « la civilisation de masse et la culture mineure »--qui sous-tendent la croyance de Leavis en une pensée « désintéressée » que les études littéraires contribueraient à nourrir. Par la suite, la thèse examine la manière dont se forment les jugements de valeur, en particulier dans les œuvres de Dryden, Frye, Eliot.