Thèse soutenue

Etude comparée des parlers du groupe bantu kota-kele (B20) du Gabon : a la recherche de nouveaux critères classificatoires
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Auteur / Autrice : Soraya Mokrani
Direction : Lolke J Van der Veen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 30/09/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Dynamique Du Langage (1994-...)
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Gérard Philippson
Examinateurs / Examinatrices : Cédric Patin
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Rialland, Jacky Maniacky

Mots clés

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Résumé

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La présente thèse a deux objectifs principaux. Le premier objectif est de proposer une description de la phonologie et de la morphologie de base pour l’ensemble des parlers B20 connus à ce jour (16 au total). Le deuxième objectif est de mettre au jour de nouveaux critères, non lexicaux, en vue de l’amélioration et de la consolidation de la classification interne de ce groupe resté largement inconnu pendant longtemps.Les parlers B20 sont tous relativement proches les uns des autres, de tous les points de vue. Par conséquent, trouver des critères non lexicaux pour faire avancer les connaissances dialectologiques n’est pas chose aisée. Seule une description fine peut permettre de le faire. Je me suis focalisée sur la phonologie des parlers, sans ignorer pour autant ce que j’avais pu collecter comme données sur la morphologie nominale (classes nominales et PN) et verbale. La première grande partie de la thèse présente l’essentiel des résultats de cette étude fastidieuse. Ces résultats ont à leur tour alimentés l’étude présentée dans la seconde grande partie, consacrée elle à la dialectologie et plus précisément à la recherche de nouveaux critères pouvant être utiles pour la classification interne. L’étude des critères potentiellement utiles pour la dialectologie a révélé que les critères morphologiques retenus tendent à mieux confirmer les propositions de classification interne existantes (et établis sur la base de données lexicales) que les différents critères phonologiques. Si les premiers ont globalement tendance à corroborer les deux, voire trois sous-groupes proposés notamment par Grollemund (2012) et confirmer, indirectement, le caractère flottant du B20 (Bastin & Piron, 1999), les derniers révèlent une disparité bien plus grande au sein du groupe kota-kele. Cette thèse présente d’autres atouts. Elle constitue une contribution importante au travail de documentation des langues bantu menacées de disparition. En plus des nombreuses informations d’ordre linguistique, culturel et historique, la thèse apporte aussi sa pierre à l’édifice quant à l’élaboration d’un atlas linguistique du Gabon et à la classification des langues de ce pays.