Thèse soutenue

Penser et mettre en oeuvre la lecture publique : discours, débats et initiatives (1918-1945)

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Auteur / Autrice : Hind Bouchareb
Direction : Dominique Varry
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 06/06/2016
Etablissement(s) : Lyon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre Gabriel Naudé
établissement opérateur d'inscription : Université Lumière (Lyon ; 1969-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Yves Mollier
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Yves Mollier, Sylvie Fayet-Scribe
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Fayet-Scribe

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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C’est dans les années 1910 qu’apparut l’expression de lecture publique, qui se popularisa dans les décennies suivantes. Elle désignait alors le service rendu par les bibliothèques publiques, entendues comme bibliothèques ouvertes à tous, qu’elles dépendent de collectivités publiques ou de groupements privés. C’était un nouveau modèle de bibliothèque que défendaient les « modernistes », ces bibliothécaires appelant, à travers leurs discours, à la modernisation des bibliothèques publiques, c’est-à-dire à l’application de mesures propres à organiser la lecture publique et à ouvrir les bibliothèques au plus grand nombre. Pour autant, tous les modernistes n’avaient pas exactement les mêmes motivations ni les mêmes opinions : le développement de la lecture publique n’a pas été aussi linéaire et progressif que l’histoire des bibliothèques a pu le laisser croire. Il importait donc d’étudier comment s’était forgé cet idéal moderniste, quelles en étaient les nuances et les limites, et l’évolution qu’il avait connue de la fin de la Première guerre mondiale à la création de la Direction des bibliothèques et de la lecture publique, à la Libération. Par ailleurs, la définition de la lecture publique était inhérente à la construction de l'identité professionnelle des bibliothécaires, qui s'opérait à cette période. Une grande attention a ainsi été portée aux parcours professionnels des acteurs de la lecture publique, ainsi qu'à leur formation et à leurs réseaux, pour comprendre les diverses influences qui s'exerçaient alors. Ce travail s'appuie sur la littérature professionnelle de l'époque et sur des sources archivistiques nombreuses et variées (archives de l'inspection générale des bibliothèques, de l'Association des bibliothécaires français, de l'Association pour le développement de la lecture publique, archives de bibliothèques municipales, archives privées...). Peu exploitées jusqu'à alors, elles ont permis de renouveler le regard traditionnellement porté sur les débuts de la lecture publique en France.