Thèse soutenue

Peut-on scander le vers français ? : métrique et prosodie de la Renaissance à nos jours

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Juliette Lormier
Direction : Yves Baudelle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langue et littérature françaises
Date : Soutenance le 07/12/2016
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Analyses littéraires et histoire de la langue (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Jury : Président / Présidente : Jean-Christophe Jolivet
Examinateurs / Examinatrices : Yves Baudelle, Jean-Christophe Jolivet, Antoine Foucher, Jean Vignes, Brigitte Buffard-Moret, Lucie Bourassa
Rapporteurs / Rapporteuses : Antoine Foucher, Jean Vignes

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Mots clés libres

Résumé

FR  |  
EN

On considère traditionnellement qu'il y a une différence de nature entre la versification française, fondée sur le nombre des syllabes, et la versification gréco-latine, basée sur la durée des voyelles et la codification, sous le nom de pieds (dactyles, spondées...), des différents assemblages de longues et de brèves ; entre les deux, et pour s'en tenir aux langues européennes, on distingue une versification syllabo-tonique (anglais, allemand, russe, tchèque...), qui alterne les temps forts et les temps faibles, ce qui la rend très proche de la métrique ancienne (ainsi est-il admis que Shakespeare écrit en pentamètres ïambiques), même si l'italien et le polonais connaissent aussi le vers syllabique, il y aurait ainsi une spécificité du vers français, étranger à la prosodie, c'est-à-dire à la quantification des syllabes, voire à l'accentuation. cette conception résolument syllabique du vers français a été solidement établie par les classiques : des grammairiens de Port-royal à Marmontel (1763), la thèse est unanimement admise qui veut que la structure de nos vers consiste en un certain nombre de syllabes, et non pas en pieds composés de syllabes longues et brèves, comme le vers des grecs et des romains (arnauld, lancelot et nicole, 1650), relayée par la tradition scolaire, cette conception exclusivement syllabique du vers français est encore celle des principaux théoriciens actuels, notamment Cornulier (1995) et Gouvard (2000). Le présent projet vise à proposer un examen critique de cette thèse dominante. il s'agira de voir dans quelle mesure il est légitime de transposer dans le domaine français le principe de la scansion en longues et brèves qui prévalait dans la poésie antique. en d'autres termes, y a-t-il une prosodie du vers français ?