Mettre en œuvre la mixité : rénovation et renouvellement urbains au sein des métropoles de Paris et de Chicago
Auteur / Autrice : | Clément Boisseuil |
Direction : | Pierre Lascoumes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique. Sociologie politique comparée |
Date : | Soutenance le 02/12/2016 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Hélène Bacqué |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Lascoumes, Sophie Body-Gendrot, Jacques de Maillard, Edward Glenn Goetz, Tommaso Vitale | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sophie Body-Gendrot, Jacques de Maillard |
Mots clés
Résumé
L’objectif de cette thèse est de comprendre les résultats contrastés des programmes de transformation des quartiers populaires des métropoles de Paris et de Chicago. Depuis les années 1990, des programmes d’ampleur sont réalisés dans ces territoires dans le but de déconcentrer la pauvreté et de lutter contre les multiples formes de la ségrégation urbaine. Si ces initiatives ont abouti à des réalisations urbaines importantes, elles n’ont pas eu les résultats sociaux et économiques attendus. L’étude de la « mise en œuvre » permet d’expliquer ce phénomène. La thèse est structurée en trois axes : institutions, pratiques et représentations, apprentissages. Elle s’appuie sur une comparaison qualitative multi-scalaire de quatre études de cas dans deux métropoles singulières. Tout d’abord, nous étudions l’histoire institutionnelle et la gouvernance qui encadrent les projets de rénovation urbaine en faveur de la mixité. Nous analysons ensuite les divers processus qui accompagnent leur concrétisation, en soulignant l’importance des facteurs contextuels et l’influence des cadres d’interprétation et de traduction des politiques publiques. Nous examinons enfin les dynamiques d'apprentissage observables durant les dernières années. Nous montrons que l’adaptation politique est possible sous certaines conditions. En conclusion, différents modes de mise en œuvre sont théorisés à partir de nos résultats empiriques et en continuité avec les travaux de troisième génération portant sur cette phase. Leur analyse théorique montre que les ambiguïtés initiales des politiques publiques sont vectrices de tensions, voire de conflits, proportionnels au cours de la mise en œuvre.