La psychologie de la prestidigitation : approches historique, théorique et expérimentale
Auteur / Autrice : | Cyril Thomas |
Direction : | André Didierjean |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance le 15/09/2016 |
Etablissement(s) : | Besançon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Psychologie (Besançon) |
Jury : | Président / Présidente : François Maquestiaux |
Examinateurs / Examinatrices : André Didierjean, François Maquestiaux, Cédric Bouquet, Serge Nicolas, Fernand Gobet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cédric Bouquet, Serge Nicolas |
Mots clés
Résumé
Les magiciens trompent souvent l’esprit des spectateurs en manipulant certaines de leurs limites cognitives. Ainsi, la magie offre probablement un terrain original pour étudier certains processus cognitifs tels que la perception, l’attention, le raisonnement... Dans cette thèse, nous proposons plusieurs recherches qui tentent d’étudier scientifiquement les mécanismes psychologiques en jeu dans la prestidigitation. Dans une première partie, nous discutons de l’intérêt de cette « science de la magie » en passant en revue les principales recherches du siècle dernier à aujourd’hui, puis en discutant de plusieurs terrains d’investigations inexplorés et sans doute prometteurs. Dans une seconde partie, nous centrons nos recherches sur une illusion perceptive robuste dans laquelle les participants ont l’impression de « voir » une balle disparaître en l’air : la Vanishing Ball Illusion (VBI). Dans une première étude, nous explorons le rôle du regard du magicien dans la sensibilité à cette illusion. Dans une seconde étude, nous testons l’hypothèse selon laquelle la VBI serait basée sur un effet de Representational Momentum, ce dernier se référant à la tendance des observateurs à "se souvenir" du point d'arrêt d'une scène dynamique de façon décalée dans le sens du mouvement. Dans une troisième partie, nous explorons les mécanismes psychologiques en jeu dans un autre outil très utilisé par les magiciens et peu étudié par la psychologie à ce jour : l’utilisation d’une « fausse solution ». Pour terminer, nous discutons de l’ensemble des résultats et abordons différentes perspectives de recherches qui nous semblent prometteuses dans le domaine de la psychologie de la prestidigitation.