Une pragmatique du récit de science-fiction : l'exemple du Monde enfin de Jean-Pierre Andrevon
Auteur / Autrice : | Marwa Ibrahim |
Direction : | Anna Jaubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, Littérature et Civilisation Françaises |
Date : | Soutenance le 03/12/2016 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur (ComUE) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Nice (1965-2019) |
Laboratoire : Bases, Corpus, Langage (Nice ; 2012-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Véronique Magri |
Rapporteurs / Rapporteuses : Irène Langlet, Gilles Philippe |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La plupart des recherches menées en France sur la science-fiction (SF) portent sur son évolution historique ou sur ses thématiques (Baudin 1971, Gattégno 1992, Grenier 1994, Goimard 1974, 1984, 2002, etc.).À notre connaissance, il n’existe pas d’étude pragmatique sur le rapport entre les formes linguistiques en récit de SF et leur signification. La plupart des études consacrées aux analyses textuelles (par exemple Angenot 1978) adoptent en effet une approche classique pour analyser le vocabulaire du genre sans tenir compte de son contexte. Or, afin de développer une meilleure compréhension de l’univers imaginaire de l’auteur et de son idéologie l’orientant vers des sujets « sérieux » sur le rapport de l’homme au monde, une approche pragmatique se révèle nécessaire. Cette étude se donne pour mission de combler cette lacune dans le domaine des recherches sur la SF, en proposant une lecture pragmatique du Monde enfin (2006) de J.-P. Andrevon, recueil de nouvelles sur la fin progressive du monde humain. Par ce travail, nous entendons concrètement étudier les intentions potentielles qu’héberge l’usage de certains marqueurs linguistiques (par exemple les implicatures, l’humour, les formes d’hétérogénéité énonciative), pour avancer des arguments sur des sujets écologiques. Les résultats préliminaires montrent que, d’un point de vue pragmatique et contrairement aux clichés sur le genre, le discours science-fictionnel s’avère être un des plus proches de notre réalité. Parmi les résultats, nous avons pu voir qu’associer des thèmes imaginaires et un langage ancré dans le réel contribuait à l’originalité et à la modernité du genre.