Thèse soutenue

Indice de qualité du conseil d'administration et rentabilité bancaire en France et au Cameroun : le test de l'effet médiateur de la prise de risque et des effets modérateurs de la réglementation prudentielle et de la taille de la banque

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Rostand Yota
Direction : Joël Müller
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de gestion
Date : Soutenance le 12/12/2016
Etablissement(s) : Artois
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Villeneuve d'Ascq)
Jury : Président / Présidente : Éric Séverin
Examinateurs / Examinatrices : Joël Müller, Éric Séverin, Sami Ben Larbi, Bernard Olivero, Emmanuel Djuatio
Rapporteurs / Rapporteuses : Sami Ben Larbi, Bernard Olivero

Résumé

FR  |  
EN

Cette thèse s’intéresse à la gouvernance d’entreprises dans le secteur bancaire. Son objectif est de montrer que la relation linéaire entre le contrôle exercé par le conseil d’administration et la rentabilité des entreprises telle qu’elle est appréhendée dans la littérature peut être perturbée dans le contexte bancaire. La réglementation sur le capital et la prise de risque sont analysées comme variables modératrices et médiatrices de la relation entre l’indice de la qualité du conseil d’administration et la prise de risque d’une part, et entre l’indice de la qualité du conseil d’administration et la rentabilité bancaire d’autre part. L’analyse est menée suivant une démarche comparative internationale entre la France et le Cameroun. En effet, depuis la fin des années 1980, la littérature sur la gouvernance d’entreprises s’est développée dans le sens de trouver des meilleures pratiques de contrôle des dirigeants susceptibles de garantir la performance des entreprises. Or, une revue de cette littérature montre que les différences sectorielles et culturelles ne sont pas suffisamment considérées. Ce constat justifie le choix sectoriel et l’approche comparative de la présente recherche. En employant un système d’équations structurelles résolues par la méthode des moindres carrés partiels sur un échantillon de banques en France et au Cameroun sur la période 2006-2013, et en déterminant un indice composite du conseil d’administration, il s’est avéré qu’un bon score de conseil d’administration a une influence négative et significative sur la rentabilité sur les données françaises mais positive et significative sur les données camerounaises. Il est mis en évidence que la réglementation prudentielle joue le rôle de variable modératrice entre l’indice du contrôle exercé par le conseil d’administration et la prise de risque sur les données camerounaises mais pas sur les données françaises. Par ailleurs, la taille de la banque a un effet quasi-modérateur sur la relation entre l’indice de qualité du contrôle exercé par le conseil d’administration et la prise de risque au Cameroun mais pas en France et un effet quasi-modérateur sur la relation entre l’indice de qualité du conseil et la rentabilité en France et au Cameroun.