Thèse soutenue

Manger entre pairs à l’école : Synchronisme et complémentarité des processus de socialisation
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Auteur / Autrice : Geraldine Comoretto
Direction : Catherine RolletSéverine Gojard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 09/03/2015
Etablissement(s) : Versailles-St Quentin en Yvelines
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale cultures, régulations, institutions et territoires. Versailles
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire PRINTEMPS (Guyancourt, Yvelines ; 1995-....) - Professions- institutions- temporalités / PRINTEMPS
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Régine Sirota, Daniel Thin, Muriel Darmon, Jérôme Deauvieau
Rapporteurs / Rapporteuses : Régine Sirota, Daniel Thin

Résumé

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Cette thèse porte sur les aspects sociaux des repas consommés entre pairs à l’école élémentaire : le déjeuner à la cantine et le goûter à l’étude du soir. Elle montre en quoi ces prises alimentaires constituent des temps et des espaces de socialisation singuliers pour les enfants, en ce qu’ils ne sont ni tout à fait scolaires, ni extrascolaires. À partir d’une enquête ethnographique menée dans trois écoles de la région parisienne accueillant des populations socialement différenciées, cette recherche s’intéresse à la rencontre entre les diverses instances de socialisation qui interfèrent dans la construction du rapport à l’alimentation des enfants. Des observations, en partie participantes, ont été réalisées pendant deux années scolaires dans les écoles ainsi que des entretiens semi-directifs auprès des familles et des encadrants des prises alimentaires. Nos résultats montrent que les pratiques et les dispositions familiales, socialement et culturellement situées, transmises à l’enfant en matière d’alimentation, sont confrontées à l’école à d’autres modes de socialisation. L’influence du groupe de pairs et le rôle des adultes qu’ils côtoient lors des repas sont mis en lumière afin de rendre compte du caractère synchronique et de la complémentarité des processus de socialisation. Le partage de ces repas confronte les enfants à des normes et à des valeurs inégalement proches de celles de leur milieu familial : celles de leurs pairs et de la culture enfantine d’une part ; celles des professionnels qui les servent et les encadrent d’autre part et qui, selon leur profil et leur origine sociale, ne disposent pas de la même légitimité à socialiser