Thèse soutenue

Violences sexuelles subies à l'adolescence : quelle(s) potentialité(s) du trauma ? : processus psychiques en jeu lors du temps judiciaire chez des adolescentes victimes présumées de violences sexuelles
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Mélanie Dupont
Direction : François Marty
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 13/11/2015
Etablissement(s) : Sorbonne Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cognition, comportements, conduites humaines (Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine ; 1996-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Paris Descartes (1970-2019)
Laboratoire : Laboratoire de Psychologie Clinique- Psychopathologie- Psychanalyse / PCPP
Jury : Président / Présidente : Philippe Robert
Examinateurs / Examinatrices : François Marty, Philippe Robert, Magali Ravit, Houari Maïdi, Florian Houssier
Rapporteurs / Rapporteuses : Magali Ravit, Houari Maïdi

Résumé

FR  |  
EN

Cette recherche a pour objectif de clarifier les processus psychiques et la dynamique personnelle en jeu lors du temps judiciaire pour des adolescentes déclarant des violences sexuelles subies, dans le souci d'appréhender le potentiel institué par le trauma. La méthodologie de cette recherche s'appuie sur une approche phénoménologique qui permet d'explorer la nature intrinsèque du sujet et de son expérience. Des entretiens semi directifs avec ces adolescentes ont été retranscrits et analysés selon deux méthodes : une analyse lexicométrique par logiciel informatique et une analyse de contenu. En questionnant ce que vient révéler le trauma des violences sexuelles subies à l'adolescence de l'histoire de vie du sujet, cette recherche fait apparaître deux schémas de compréhension : - l'après-coup pubertaire réveille des traumas infantiles refoulés, sans pouvoir en proposer une résolution du fait des défaillances des objets internes. Le recours à l'acte traumatophillique apparaît comme possible issue, prenant la forme de la violence sexuelle subie. Ce trauma secondaire réactive les traumas primaires en en permettant un traitement, à travers la transformation du temps judiciaire en potentielle inscription de ces adolescentes dans une historicisation. - la violence sexuelle subie met à jour la problématique pubertaire par l'effraction du sexuel. La culpabilité des victimes provient de leur confusion face à leur désir adolescent. La mise sur la scène publique s'inscrit alors dans une quête de reconnaissance de leur désir génital. La violence sexuelle subie à l'adolescence est porteuse d'un potentiel créatif, dans la tentative de résolution qu'elle propose des conflits intrapsychiques amenés par l'après-coup pubertaire.