Thèse soutenue

Les organisations paysannes en République du Congo : émergence et signification des dynamiques organisationnelles dans le secteur agricole en zones péri-urbaines et rurales

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Annick Judicaëlle Imbou-Ngalamou
Direction : Laurien Uwizeyimana
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études rurales en sciences du développement
Date : Soutenance le 25/09/2015
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Dynamiques rurales (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Christian Huetz de Lemps
Examinateurs / Examinatrices : Laurien Uwizeyimana, Bénédicte Thibaud, Bernard Charlery de La Masselière
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Huetz de Lemps, Bénédicte Thibaud

Résumé

FR  |  
EN

L’émergence des organisations paysannes en milieu périurbain et rural en République du Congo en particulier à Brazzaville et dans les Plateaux, s’inscrit dans une dualité de logiques : des logiques paysannes propres aux paysans eux-mêmes et, en même temps, des logiques institutionnelles sous l’impulsion des acteurs extérieurs, l’Etat, les ONG, les agences de coopération bilatérales et multilatérales. On voit donc apparaître de nouvelles dynamiques organisationnelles, ouvrant de nouveaux espaces à l’éruption d’acteurs sociaux qui, à travers des stratégies de positionnement et de promotion s’improvisent comme intermédiaires entre les flux financiers circulant dans ces milieux. Ces nouveaux acteurs se distinguent par leurs charisme, leurs compétences, leur connaissance endogène du milieu, leur appartenance sociale, et leur position dans l’arène locale. Elite, jeune, femme, religieuse, notable du village, etc., acquièrent ainsi une légitimité dans leur milieu, deviennent de véritables courtiers contrôlant les canaux de communication entre les donateurs et les paysans. Positionnement ou promotion, ces nouveaux acteurs jouent un rôle central dans l’arène des possibles. Quelles que soient leur origine, ces dynamiques n’enrayent pas les clivages qui ont existé et apparaissent actuellement sous des nouvelles formes, responsables de conflits entre les acteurs. Par ailleurs, l’aide au développement dont bénéficient les paysans et leurs groupements n’est assurément pas neutre. Elle véhicule l’idéologie des donateurs, et créée inévitablement des comportements d’adaptation des paysans aux exigences des structures d’appui et peut entraîner une perte au moins partielle de leur autonomie.