Dieu ou le signe d'adieu : sur les signes de ponctuation de la grammaire de l'être : la pensée contemporaine face à Dieu et au temps
Auteur / Autrice : | Valentin Husson |
Direction : | Gérard Bensussan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 12/12/2015 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Humanités (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal David |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Nancy, Joseph Cohen | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pascal David, Peter Szendy |
Résumé
On aura essayé, dans notre période où des actes meurtriers sont commis au nom de Dieu, de réévaluer la compréhension de celui-ci dans la philosophie contemporaine de Kant à Lévinas. En effet, là où autrefois Dieu réglait le régime de signification de la vie et de la mort, jusqu'à déterminer le sens du sacrifice de cette vie, la philosophie contemporaine tente de dégager – c'était du moins notre thèse principale – un Dieu déceptif et non plus tout-puissant. Ce Dieu ne justifierait ainsi plus le sens de la vie, mais décevrait le sens de celle-ci en l'ouvrant non pas à la promesse d'une vie après la mort, mais à la finitude comme telle. Cette ouverture divine à la finitude, ouvre en cela même à des injonctions éthiques et politiques. Si « Dieu est mort », ainsi, c'est en tant que, dans sa mort, il ouvre également l'instant de la mort en général : la mienne et celle de l'Autre – a fortiori –, en intimant chacun et chaque autre à se veiller dans une Bien-veillance soucieuse de la mortalité d'Autrui. A la conséquence de quoi, on aura dernièrement voulu penser, contre notre tradition métaphysique patriarcale, non plus un Dieu-le-Père, mais un Dieu comme Mère, dont la maternité, selon Lévinas, serait accueil inconditionnel de l'Autre, responsabilité infinie pour sa vie et pour sa mort.