Thèse soutenue

Evaluation de la perte de la fonction restauratrice du sommeil comme facteur participant à la fatigue chez les patiens atteints de sclérose en plaques

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Auteur / Autrice : Agathe Bridoux
Direction : Jean-Pascal LefaucheurXavier Drouot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie et recherche clinique
Date : Soutenance le 26/06/2015
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Sciences de la Vie et de la Santé (Créteil ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Excitabilité nerveuse et thérapeutique (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Joël Paquereau
Rapporteurs / Rapporteuses : Patricia Franco, Hélène Bastuji

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail a consisté premièrement en une étude en cross over comparant l’effet d’une sieste versus une période de repos sur une mesure électrophysiologique de récupération motrice post-exercice chez des patients fatigués atteints de sclérose en plaques (SEP) (n=12) et des témoins sains (n=12). Cette mesure correspondait à l'amplitude des potentiels moteurs évoqués par la stimulation magnétique corticale et enregistrés au niveau de la main effectuant l'exercice. Cette étude a montré que la fonction restauratrice du sommeil sur la récupération de la dépression des potentiels évoqués moteurs post-exercice était altérée chez les patients atteints de SEP et fatigués comparativement à la population témoin. Deuxièmement, une étude comparative de la puissance spectrale de la bande de fréquence delta et sigma dans les différents stades de sommeil puis de la pente des ondes lentes du sommeil lent profond a été effectuée à partir de données polysomnographiques dans une série de patients atteints de SEP et fatigués (n=15) comparés à des sujets sains (n=15). L’hypothèse posée était que la perte de l’effet restaurateur du sommeil sur les performances motrices dans la SEP pouvait être le reflet d’un dysfonctionnement de la synchronisation de certains réseaux neuronaux. Nos résultats ne montrent pas d’altération de la pente des ondes lentes chez les patients atteints de SEP comparativement aux sujets sains, ce qui invalide notre hypothèse. Cependant, une diminution de la puissance spectrale dans les bandes de fréquences sigma et delta a été retrouvée chez les patients atteints de SEP comparativement à la population témoin. Ce résultat pourrait être expliqué par des différences concernant les microéveils corticaux, les mouvements périodiques de jambes éveillants ou le sex-ratio entre les deux groupes. L'implication d'une altération des connexions thalamo-corticales par atteinte myélinique dans la perte de la fonction restauratrice du sommeil reste tout de même une hypothèse à explorer dans le cadre de la SEP.