Thèse soutenue

Plateaux nus, espaces vides : esthétiques scéniques du vide et du dépouillement au XXe siècle en France : pratiques, imaginaires, idéologies
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Alice Carré
Direction : Jean-Louis Besson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes théâtrales
Date : Soutenance le 10/12/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, langues, spectacles (Nanterre)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Histoire des arts et des représentations (Nanterre)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jean-Louis Besson, Véronique Lemaire, Mireille Losco-Lena, Christian Biet, Marcel Freydefont
Rapporteurs / Rapporteuses : Véronique Lemaire, Mireille Losco-Lena

Mots clés

FR  |  
EN

Résumé

FR  |  
EN

La recherche d’espaces dépouillés est l’un des grands marqueurs de l’évolution de la scénographie au XXe siècle. De même que pour les arts plastiques, cette tension vers le vide est associée à la redéfinition des formes dans leur mutation moderne et postmoderne. Plateaux nus et espaces vides constituent deux modalités particulières de cette recherche de l’épure. Le plateau nu débarrasse la scène du décor et de son appareil illusionniste et resserre la représentation sur la présence d’un acteur et l’écoute du texte. D’abord solution pratique, rupture avec un théâtre commercial et bourgeois, le plateau nu est ancré dans une conception éthique du théâtre. Cette première partie de l’étude se fonde sur les espaces de Jacques Copeau, Jean Vilar, Antoine Vitez et Christian Schiaretti. L’espace vide, étudié à travers le travail de Peter Brook, Claude Régy, Joël Pommerat et Nacera Belaza cherche à construire un ailleurs. Cette étude propose d’étudier le succès contemporain des esthétiques scéniques du vide et du dépouillement. Aujourd’hui, le plateau nu est devenu un patrimoine, portant en lui les valeurs du théâtre public et s’associant implicitement à une célébration de ses pionniers, Jacques Copeau et Jean Vilar. L’espace vide, vu à travers les traditions orientales se charge d’une spiritualité, et est aussi perçu comme l’au-delà mental de la représentation. Espaces vides et plateaux nus, s’ils ont pu naître de contraintes économiques sont aujourd’hui devenus des espaces luxueux.