Argent et capitalisme : de Marx aux monnaies du commun
Auteur / Autrice : | Davide Gallo Lassere |
Direction : | Stéphane Haber, Enrico Donaggio |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 27/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Università degli studi (Turin, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de sociologie, philosophie et anthropologie politiques (Nanterre ; 2004_...) |
Jury : | Président / Présidente : Christian Laval |
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Haber, Enrico Donaggio, Christian Laval, Marie Cuillerai, Andrea Fumagalli, Sandro Mezzadra | |
Rapporteur / Rapporteuse : Marie Cuillerai, Andrea Fumagalli |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Les analyses développées dans cette thèse de doctorat visent à mettre en évidence le rôle éminemment politique de la monnaie. À la différence de ce que soutient la doxa néoclassique, la monnaie n'est pas neutre du point de vue économico-politique. Elle matérialise des rapports de force qui traversent toute la société et qui s’avèrent riches d’implications variées.La recherche se divise en trois parties : « Argent et capitalisme », « Argent et néocapitalisme », « Argent et postcapitalisme ». Elles sont précédées par une préface, dans laquelle j’expose ma démarche épistémologique, et par une introduction ontologique, dans laquelle je me place du point de vue de la projectualité sociétale de subjectivités qui luttent pour réinventer l’argent en fonction de leurs besoins et de leurs exigences. La première partie de la thèse, à travers une analyse croisée de l’oeuvre de Marx, de Simmel et de Keynes, se focalise sur les caractéristiques principales de la monnaie capitaliste : outil de domination, facteur de mobilisation des passions et vecteur de transformation sociale. La deuxième partie explore les aspects cruciaux de la crise néocapitaliste : le redéploiement global du régime d’accumulation, la financiarisation de la vie quotidienne et l’institution de l’euro. La troisième partie, après avoir envisagé les conditions d’une transition postcapitaliste, examine deux pratiques susceptibles de déclencher des processus nouveaux de subjectivation politique : les revendications d’un revenu social garanti et les expérimentations de circuits monétaires complémentaires. Les conclusions sociopolitiques esquissent enfin quelques pistes qui visent à articuler une théorie générale des monnaies du commun.