Écclésiastiques en débauche : la déviance sexuelle du clergé français au XVIIIe siècle, au crible des sources parisiennes
Auteur / Autrice : | Myriam Deniel-Ternant |
Direction : | Monique Cottret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne |
Date : | Soutenance le 09/02/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Espaces, Temps, Cultures (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Benoît Garnot |
Examinateurs / Examinatrices : Monique Cottret, Benoît Garnot, Annie Duprat, Gaël Rideau, Dominique Godineau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Duprat, Gaël Rideau |
Mots clés
Résumé
Au XVIIIe siècle, grâce aux efforts redoublés de l’Église post-tridentine, le clergé semble davantage formé, éduqué et moralisé, comme en atteste le topos littéraire du « bon prêtre ». L’étude d’un corpus de sources éclectiques, issues des archives de la Bastille, du parlement et de l’officialité de Paris, révèle la persistance d’un contingent non négligeable de membres déviants. Enjeux d’une surveillance multiforme de la part de leurs ouailles, de leurs pairs, de leur hiérarchie ou des instances policières, les ecclésiastiques contreviennent à l’impératif de chasteté en entretenant des relations ancillaires, sodomites et tarifées, de manière fortuite ou régulière. Outre la mise en lumière de leurs pratiques sexuelles et d’une géographie de la capitale tentatrice, la confrontation des sources souligne l’existence de plusieurs effets de seuils entraînant scandale, saisine de justice et répression, préalables indispensables à une réconciliation du corps social.