Thèse soutenue

La danse comme spontanéité : hypothèse d'une structure inconsciente du mouvement
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Auteur / Autrice : Bruno Traversi
Direction : Jean-François Balaudé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie (métaphysique, épistémologie, esthétique)
Date : Soutenance le 07/02/2015
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Connaissance, langage, modélisation (Nanterre)
Jury : Président / Présidente : Baldine Saint Girons
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Balaudé, Baldine Saint Girons, Anne Boissière, Christine Pflieger-Maillard
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne Boissière, Christine Pflieger-Maillard

Résumé

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On peut distinguer deux formes à la spontanéité, la spontanéité autonome – le geste trouve son origine dans l’intériorité du sujet indépendamment des influences extérieures –, et la spontanéité hétéronome – forme de réaction, de laisser-aller, aux variations du milieu ambiant. La première est celle des danseurs « du mandala », tel que Carl Gustav JUNG a pu les observer, qui agissent involontairement en prise avec une grandeur intérieure. La seconde est celle des danseurs contemporains tels que les pratiquants de la danse Contact Improvisation de PAXTON, ou encore des danseurs de buto. Ces deux types de spontanéité renvoient à deux paradigmes scientifiques différents. Alors que PAXTON fonde explicitement sa pratique sur les lois de NEWTON, conçoit les rapports que l'individu entretient avec son environnement comme des interactions mécaniques, JUNG et Wolfgang PAULI pensent la relation de l'homme avec son environnement non seulement à travers la sensibilité et la causalité, mais aussi à travers un lien a-causal qu'est la psyché. Cette conception de JUNG et de PAULI se fonde sur les découvertes en physique quantique, principalement sur le concept de complémentarité de Niels BOHR Nous proposons ensuite une approche phénoménologique de cette danse grâce à laquelle nous dégageons une structure psychophysique inconsciente. Cette structure comporte trois plans du vécu psychophysique (individuel et collectif), emboîtés les uns dans les autres, que nous avons nommés : central, primaire et secondaire. Leur déploiement correspond à trois étapes de différenciation du non-moi au moi, ou si l'on préfère du on au je – architecture psychophysique qui fait écho à la structure métaphysique de PLOTIN.