Thèse soutenue

L'entrée à l'école maternelle : naissance du je-élève et autonomie de l'activité de penser

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Auteur / Autrice : Véronique Kannengiesser
Direction : Laurence Gavarini
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'education
Date : Soutenance le 08/12/2015
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre interdisciplinaire de recherche culture, éducation, formation, travail
Jury : Président / Présidente : Bernard Pechberty
Examinateurs / Examinatrices : Laurence Gavarini, Georges Gaillard
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Chaussecourte

Résumé

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La thèse traite de la question de l’autonomie de l’activité de penser du petit enfant et de ses manifestations lors de l’entrée en école maternelle. Elle analyse les processus intrapsychiques et intersubjectifs, enfants/ adultes, parents/enseignants, dans l’environnement institutionnel, selon une approche clinique d'orientation psychanalytique. La perspective heuristique est de mieux comprendre la constitution du Je-élève de l’enfant, en référence au concept de Je dans la théorie de P. Aulagnier (1975). L’investigation empirique repose sur des observations de classes et de couloirs de petites sections, des entretiens avec les enseignants concernés et sur un groupe de parole d’élèves de CM2, au seuil du collège. L’entrée à l’école maternelle constitue un moment faisant rupture dans la vie de l’enfant et de sa famille, dont l’enjeu majeur est la séparation, opération nécessaire à l’investissement des objets scolaires. Ce moment de l’institutionnalisation de l’enfant, est considéré sous le double angle d’une fonction de production d’un élève préformaté et d’une fonction constructive au service du processus d’autonomisation intellectuelle. L’espace scolaire, toujours qualifié de maternel, est appréhendé sous un angle socio-historique, et l’aporie entre école et maternel est alors étudiée sous l’angle de la fonction maternelle en s’appuyant sur des concepts psychanalytiques. La thèse montre que si le désir de l’enfant de prendre place dans le groupe social et d’apprendre, s’étaye sur le désir des adultes le concernant, l’élève, pour exercer son activité de penser de manière autonome doit pouvoir trouver des espaces où déployer sa créativité et se projeter comme apprenant.