Origine, redéfinition, statut de l’ekphrasis romanesque au XVIIe siècle
Auteur / Autrice : | Roberto Romagnino |
Direction : | Delphine Denis |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue française |
Date : | Soutenance le 04/09/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Concepts et langages (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Sens, texte, informatique, histoire (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Bury |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Gabrielle Lallemand, Stéphane Macé, Anne-Élisabeth Spica |
Mots clés
Résumé
Notre thèse se propose comme objectif la définition et l’étude du traitement de l’ekphrasis dans la fiction narrative française en prose entre 1585 et 1660. L’ekphrasis y est comprise dans le sens ancien et rhétorique d’un discours doté d’évidence (enargeia), mettant son objet devant les yeux du lecteur/auditeur. En s’appuyant sur une rigoureuse enquête philologique, le présent travail vise d’abord à définir l’origine rhétorique de la notion d’ekphrasis et de tracer sa complexe cartographie sémantique entre l’Antiquité et la première modernité. L’enquête s’efforce ensuite de montrer l’attitude – de docilité ou de rébellion – de l’ekphrasis romanesque par rapport aux préceptes antiques et contemporains, par la mise en lumière des singularités d’écriture qui différencient la pratique des romanciers. Enfin, l’étude s’attache à dégager les effets que l’ekphrasis et plus en général le discours évident, dont les sources mettent en lumière l’étroit lien avec les passions, sont censés susciter chez le lecteur.