Moines, aristocratie et pouvoirs (843-1204) : étude sur le rôle social et politique de l’élite des moines à Byzance
Auteur / Autrice : | Lucile Hermay |
Direction : | Jean-Claude Cheynet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études médiévales |
Date : | Soutenance le 27/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Kaplan |
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Caseau, Vincent Déroche, Stephanos Efthymiadis |
Mots clés
Résumé
Dans les sources de la période médiobyzantine, tous les moines n’apparaissaient pas en marge de la société. Certains se distinguaient très clairement par leurs incursions dans le monde ou dans les affaires terrestres. Ils pouvaient voyager, changer de monastère et surtout fréquenter des laïcs. Ils tissaient des liens avec le monde que les autorités avaient pourtant cherché à rompre, et pouvaient jouir d’une liberté que les lois et canons visaient à contrôler. Partant de ce constat, nous avons donc étudié précisément l’insertion des moines dans les réseaux de pouvoir. La première étape de ce travail de recherche fut de recenser les moines qui se distinguaient dans les sources par une intervention dans le monde terrestre. À partir de cette prosopographie, nous avons pu définir les contours de l’élite des moines, groupe qui se caractérisait par ses nombreuses interactions avec la haute aristocratie. La deuxième étape fut d’étudier les réseaux sociaux de ces moines. Nous avons décrit les modalités de leur insertion dans ces réseaux pour mettre en évidence les différentes logiques de construction et de transmission de leurs liens avec l’aristocratie. Nous avons surtout souligné l’importance des relations construites personnellement. Puis, nous avons analysé leur rôle dans ces réseaux pour démontrer qu’ils étaient sollicités et agissaient moins en tant que moines qu’en tant que membres de clans puissants. Ainsi, le rôle politique et social joué par les moines dans l’Empire byzantin ne pouvait s’expliquer que par leur intégration dans des réseaux sociaux puissants composés de membres de la haute aristocratie constantinopolitaine.