Les choses et les signes : une sémiotique du style indirect libre dans l'oeuvre littéraire et cinématographique de Pier Paolo Pasolini
Auteur / Autrice : | Paolo Desogus |
Direction : | Davide Luglio, Giovanni Manetti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études romanes. Italien |
Date : | Soutenance le 23/06/2015 |
Etablissement(s) : | Paris 4 en cotutelle avec Università degli studi (Sienne, Italie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Civilisations, cultures, littératures et sociétés (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Équipe Littérature et culture italiennes (Paris ; 1990-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hervé Joubert-Laurencin |
Examinateurs / Examinatrices : Stefano Gensini |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se propose d’étudier le style indirect libre dans l’œuvre de Pier Paolo Pasolini à travers un axe de recherche qui peut, schématiquement, se rattacher à deux champs: le champs poétique, concernant l'activité littéraire et cinématographique de l'auteur et le champs théorique, où le problème de la forme esthétique devient l'occasion pour l'étude des principes linguistiques etsémiotiques qui en permettent la réalisation. Ce double parcours s'articule à son tour en quatre phases de développement: la phase de la « régression » théorisée dans les années quarante pour expliquer divers processus relatifs à l’emploi du dialecte en littérature ; celle de la « connexion sentimentale », notion tirée des Cahiers de prison de Antonio Gramsci pour décrire le rapport entre les intellectuels et les classes subalternes ; celle du discours indirect libre en tant que tel, qui se trouve à la base de lapoétique des romans romains des années cinquante, et qui est également présent dans d’autres œuvres élaborées plus tard ; et finalement la phase de la subjective indirecte libre, théorisée dans les années soixante pour décrire le style indirect libre au cinéma.La régression, la connexion sentimentale, le discours indirect libre, la subjective libre indirecte constituent le point de contact entre le parcours poétique et dans le même temps théorique de l'auteur. La régression dans la parole de l’autre, ou, comme au cinéma, dans le regard de l’autre, représente en dernière instance la tentative de l’auteur de traduire sur le plan littéraire et cinématographique la réalité de conflits historiques et existentiels.