Thèse soutenue

Du roman policier au roman noir : Le polar comme allégorie de la modernité : le cas Scerbanenco
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Auteur / Autrice : Fausto Boni
Direction : Manuela Bertone
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études italiennes
Date : Soutenance le 20/03/2015
Etablissement(s) : Nice
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice ; 1992-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire interdisciplinaire Récits Cultures et Sociétés. UPR 3159 (Nice ; 2012-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Manuela Bertone, Maria Pia De Paulis-Dalembert, Claudio Milanesi, Barbara Meazzi
Rapporteurs / Rapporteuses : Maria Pia De Paulis-Dalembert, Claudio Milanesi

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Vladimir Giorgio Scerbanenco naît à Kiev en 1911, s’installe en Italie à six mois et meurt à Milan en 1969. Auteur d’une centaine de romans, de plusieurs nouvelles et de nombreux articles, il pratique avec aisance tous les genres littéraires, véritable « machine à écrire » qui n’obtient qu’une gloire assez brève auprès du public et de la critique avec ses romans noirs de la fin des années soixante. Le protagoniste récurent y est alors Duca Lamberti, un jeune médecin expulsé de l’Ordre pour avoir pratiqué l’euthanasie qui devient une sorte de détective privé travaillant aux côtés de la police de Milan. Dans ces romans, pour la première fois en Italie, il ne s’agit pas seulement de résoudre une énigme, mais plutôt de représenter et comprendre la sphère des souffrances individuelles dans ses déterminations sociales plus larges, qui pèsent fatalement sur la possibilité d’expérimenter rationnellement la réalité. A la forme toujours égale des romans policiers, Scerbanenco ajoute des éléments référentiels nouveaux qui nous placent face au paradoxe continuel du couple dialectique « répétition/innovation ». En effet, c’est avec ces romans violents reposant sur ce personnage, Duca Lamberti, que la littérature de masse, grâce à l’accumulation hyperréaliste des éléments les plus évidents de la contemporanéité, commence à montrer la transformation rapide de la vie quotidienne italienne.