La ''tribune'' de Saint-Michel-de-Cuxa (Pyrénées-Orientales, milieu XIIe siècle) : essai de restitution numérique au service d'une nouvelle approche historique, iconographique et liturgique.
Auteur / Autrice : | Anna Thirion |
Direction : | Géraldine Mallet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | HISTOIRE DE L'ART spécialité Art médiéval |
Date : | Soutenance le 11/12/2015 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études médiévales (Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Martin Aurell |
Rapporteur / Rapporteuse : Quitterie Cazes, Bruno Phalip, Olivier Poisson |
Mots clés
Résumé
Vers le milieu du XIIe siècle, l’église abbatiale de Saint-Michel-de-Cuxa fut dotée d’une « tribune », profond jubé développé sur deux travées. Vraisemblablement démontée au cours du XVIe siècle, elle n’est plus connue aujourd’hui que par 180 éléments architecturaux et sculptés éparpillés en France et à l’étranger. Depuis sa découverte dans les années 1950, cet aménagement liturgique monumental en marbre rose a fait l’objet de plusieurs tentatives de reconstitution. Les divergences observées entre ces précédentes propositions sont nombreuses et portent sur l’inventaire des éléments qui proviennent de l’édicule, son emplacement dans la nef, la forme de cette architecture et l’assemblage des sculptures au sein de celle-ci.Le corpus des pièces conservées est suffisamment représentatif pour en proposer une anastylose numérique. Ce mot, du grec anastellein « remonter », désigne une tentative de reconstitution en trois dimensions d’un monument disparu, à partir du remontage des éléments qui en proviennent. En l’absence de témoignages précis (textuels ou iconographiques), c’est l’examen attentif des pierres qui permet la formulation de nouvelles hypothèses. Au cours de cette recherche, une méthodologie inédite pour l’étude de fragments épars issus d’ensembles démontés en vue de leur anastylose a été formalisée et testée. Toutes les pièces attribuées à l’ancienne « tribune » ont été numérisées et intégrées à cette proposition de restitution en trois dimensions.Cette dernière a apporté une meilleure connaissance de l’architecture et du décor sculpté, renouvelant la discussion sur cet objet artistique, liturgique et historique. Ainsi, son iconographie, ses fonctions, sa datation et le contexte de sa commande ont pu être précisés.