Garder l'équilibre ? : gestion du stress oxydant, de la masse corporelle et de la reproduction selon le statut de dispersion et les contraintes énergétiques chez le gobemouche à collier
Auteur / Autrice : | Charlotte Récapet |
Direction : | Blandine Doligez, Pierre Bize, Alexandre Roulin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Écologie |
Date : | Soutenance le 03/12/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 en cotutelle avec UNIL - Université de Lausanne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Evolution Ecosystèmes Microbiologie Modélisation |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Biométrie et Biologie Evolutive |
Jury : | Président / Présidente : Emmanuel Desouhant |
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Christe | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Clobert, Bruno Faivre |
Mots clés
Résumé
La dispersion, c’est-à-dire le déplacement d’un individu entre deux sites de reproduction, est un processus clé pour la dynamique des métapopulations et les flux de gènes. Son succès peut être modulé par des différences de phénotype ou syndromes de dispersion. Cependant, les contraintes environnementales (externes) et physiologiques (internes) qui sous-tendent ces syndromes restent mal connus. Ce projet vise à clarifier l’impact des variations environnementales et des contraintes oxydatives (liées aux espèces réactives de l’oxygène produites durant la respiration) sur les phénotypes associés à la dispersion chez un passereau, le gobemouche à collier Ficedula albicollis. La demande énergétique a été expérimentalement (i) augmentée en manipulant la surface alaire ou (ii) diminuée par une supplémentation en nourriture. L’équilibre oxydo-réducteur des gobemouches en reproduction est influencé par des interactions complexes entre facteurs intrinsèques (statut de dispersion) et extrinsèques (densité de couples reproducteurs, année, traitement expérimental). La capacité antioxydante dépend principalement des différences permanentes entre individus, alors que les pro-oxydants présentent de grandes variations intra-individu. Les variations environnementales et les contraintes énergétiques modulent aussi les différences de succès reproducteur et de comportement parental liées au statut de dispersion. Nos résultats confirment que les oiseaux dispersants et philopatriques diffèrent dans leur gestion de l’équilibre oxydo-réducteur lorsqu’il est en compétition avec l’investissement reproducteur. Ces différences pourraient avoir des conséquences à long terme sur la valeur sélective et compenser les différences de succès reproducteur entre individus dispersants et philopatriques dans les habitats de faible qualité. Ce travail souligne que les traits associés à la dispersion sont souvent déterminés par des normes de réaction à l’environnement et non des différences fixées entre individus, et améliore notre compréhension des syndromes de dispersion