Thèse soutenue

Neoboutonia melleri var velutina (Prain) Pax & K. Hoffm (Euphorbiaceae) : évaluation des propriétés hépatoprotectrice et antioxydante

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Auteur / Autrice : Anne Marie Endougou Effa
Direction : Pierre Desreumaux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire
Date : Soutenance le 25/11/2015
Etablissement(s) : Lille 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Lille Inflammation Research International Center (Lille) - LIRIC – UMR 995
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre Desreumaux

Résumé

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L’hépatite est une inflammation du foie pouvant être causée par divers agents. Elle reste un problème de santé publique majeur dans le monde, compte tenu du coût de plus en plus élevé des médicaments. Une meilleure compréhension des mécanismes d’action des plantes médicinales apparaît intéressante pour développer des traitements alternatifs. L’objectif de cette étude était donc d’évaluer les propriétés hépatoprotectrice, puis d’identifier les mécanismes qui pourraient soutendre l’action de Neoboutonia velutina (NV), une plante médicinale camerounaise.Les extraits aqueux (NVH) et éthanolique (NVE) de NV ont été préparés, se référant à la préparation traditionnelle. Les analyses phytochimique et toxicologique ont été effectuées et le potentiel antioxydant évalué in vitro et in vivo. De même, l’effet antiinflammatoire des deux extraits a été évalué sur les cellules et chez la souris. L’hépatite aiguë a été induite par le tétrachlorure de carbone (CCl4) ou la Concanavalin A (ConA), chez la souris qui recevait ou non différentes doses d’extrait par gavage. De plus, l’extrait aqueux a été fractionné pour l’identification des composés bioactifs.NVE contiendrait ainsi des stérols et polyterpènes. Cet extrait a présenté une capacité anti-radicalaire meilleure que celle de NVH. Mais, il s’est avéré plus toxique que NVH; ce qui a limité nos investigations sur cet extrait. En revanche, NVH contiendrait des saponines et glycosides et a révélé une très faible toxicité. De plus, un remarquable effet protecteur de NVH a été noté contre les dommages causés par le CCl4. Cet effet protecteur s’est traduit par une diminution dose-dépendante et significative des transaminases sériques et une importante diminution des lésions hépatiques. Ceci, associé à la capacité antiinflammatoire in vitro et in vivo. En outre, un composé anti-radicalaire a été isolé de NVH. Par ailleurs, dans le modèle ConA, NVH n’a présenté qu’un faible effet protecteur. Ce qui suggère une efficacité sélective de cet extrait.En conclusion, nous avons démontré dans notre étude, un effet hépatoprotecteur de NV à travers l’extrait aqueux qui a présenté un effet hépatoprotecteur modèle dépendant. Cet effet, semble être médié au moins, par la capacité anti-radicalaire de la plante. Nos résultats présentent ainsi les premiers arguments en faveur de l’utilisation traditionnelle de NV contre les hépatites. Des études plus poussées permettraient de mieux comprendre les mécanismes d’action de cette plante et d’exploiter au mieux son potentiel thérapeutique, sans risque de toxicité. Ainsi, bien que présentant une toxicité, l’extrait éthanolique qui mime la préparation traditionnelle, a révélé un potentiel thérapeutique qui pourrait être très intéressant à très faibles doses.