Un réformisme islamique dans l'Algérie coloniale : oulémas ibadites et société du Mzab (c. 1880 - c.1970)
Auteur / Autrice : | Augustin Jomier |
Direction : | Dominique Avon, Sabrina Mervin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 02/07/2015 |
Etablissement(s) : | Le Mans |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches historiques de l'Ouest (Rennes) (2006-2016) - Centre de Recherche en Archéologie- Archéosciences- Histoire / CReAAH |
Mots clés
Résumé
Cette thèse explore la question du réformisme musulman dans un contexte colonial. Afin d’en embrasser toutes lesdimensions, culturelles, sociales et politiques, elle envisage le phénomène transnational du réformisme à une échellelocale, à partir de la région du Mzab, dans le Sud algérien, en se fondant sur des écrits en langue arabe des oulémasibadites et des sources coloniales en langue française.Entre les années 1920 et 1960, des oulémas ibadites du Mzab s’approprient le mot d’ordre de la réforme (iṣlāḥ) pour donner un sens aux profonds changements que connaît la région depuis les années 1880 et son passage sous souveraineté française. Par ce slogan de la réforme, ceux qui se nomment « réformistes » s’emparent du magistère religieux et le transforment. Ils redéfinissent l’« orthodoxie » ibadite et redessinent les contours de leur communauté.Envisager l’Algérie à partir de l’une de ses sociétés sahariennes offre aussi une alternative au cadre d’analyse colonial. Cette thèse montre que les espaces de référence et de circulation des acteurs se construisent entre plusieurs échelles qui vont du local, la vallée du Mzab, à l’ensemble du monde majoritairement arabophone et musulman.Cette histoire ne provient pas que de l’interaction avec le fait colonial. Elle résulte également de l’autonomie historique des acteurs algériens.