La question du libre arbitre chez Augustin : sources du libre arbitre et concept philosophique de l'acte volontaire humain
Auteur / Autrice : | Han-Jin Ko |
Direction : | Olivier Boulnois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 04/06/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christophe Grellard |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Boulnois, Christophe Grellard, Gaetano Lettieri, Pasquale Porro, Isabelle Bochet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaetano Lettieri, Pasquale Porro |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Bien que le concept philosophique original du libre arbitre d’Augustin occupe une place à part dans l’histoire de la philosophie, son argumentation philosophique relative au libre arbitre s’appuie sur les théories des philosophes antiques. Cette thèse se concentre sur quatre approches philosophiques antiques élaborées par les Stoïciens, Cicéron, Alexandre d’Aphrodise et Plotin. Augustin accepte fragmentairement le principe du mouvement de la volonté, les formes de liberté et la relation entre la providence divine et la liberté humaine, etc., proposés par les philosophes antiques. Mais aussi, le libre arbitre chez Augustin prend de plus en plus forme au cours de ses controverses avec les Manichéens et les Pélagiens. Lors des controverses contre les Manichéens, Augustin se focalise tout d’abord sur le libre arbitre humain en relation avec le problème de la cause du mal. Augustin élabore une logique philosophique pour étayer son concept et parer aux attaques manichéennes. La cause du mal n’est pas la nature mauvaise de l’âme ni ne résulte de la volonté de Dieu, mais de notre volonté libre. D’autre part, lors de ses controverses contre les Pélagiens, son concept philosophique du libre arbitre entre dans une nouvelle phase. La volonté humaine n’échappe pas à la bride du péché sans la grâce divine, il s’agit donc d’une volonté faible. Le pouvoir de la volonté humaine est affaibli par le péché originel, même si l’homme possède son propre vouloir. Toutefois, dans la pensée augustinienne, la volonté humaine n’est pas contrainte par des puissances extérieures. Ainsi, le pouvoir du choix est toujours volontaire et libre.